À Saint-Martin-de-Valgalgues, au nord d'Alès, des citoyens se mobilisent pour dénoncer un parc photovoltaïque déployé par l'entreprise Total Energie. Ils estiment que les terres utilisées pour cette installation auraient dû servir à l'agriculture.
Un champ de panneaux photovoltaïques étendus sur 30 hectares. Dans les contreforts des Cévennes, cette installation ne passe pas. Alors que le site devait être inauguré aujourd'hui, un collectif citoyen a annoncé qu'il comptait se mobiliser. L'inauguration a été annulée.
"L'objectif de cette mobilisation, c'était de pouvoir informer, de manière large, toutes les personnes présentes à cette inauguration car il y avait beaucoup de monde invité", explique Jacqueline Balvet
du Collectif citoyen énergies renouvelables du bassin alésien.
Un combat pour l'exemple
Inauguration ou pas, le site produit de l'électricité depuis novembre dernier. Les opposants au projet savent qu'ils ne peuvent plus rien pour le stopper. Mais ils dénoncent une construction sur des terres autrefois agricoles.
"Au niveau du site, maintenant il est là pour des décennies, alors on ne peut hélas plus rien faire. Mais si notre mobilisation peut servir à éviter de renouveler ce genre d'aberrations, alors elle aura été utile à quelque chose. Parce qu'il faut quand même savoir que sur le sud de la France, ce sont majoritairement les espaces naturels qui sont impactés par l'installation de panneaux photovoltaïques", détaille Rémi Coulet du Collectif citoyen énergies renouvelables du bassin alésien.
Sur le site, Total Energie s'est engagé à planter des haies. Quelques moutons assurent le débroussaillage. Mais pour les opposants, l'énergie produite n'a de propre que le nom.