Nîmes : une association anti-corrida infiltre l'école taurine pour dénoncer l'enseignement aux mineurs

Des militants de l'association One Voice se sont rendus en juin à l'école taurine de Nîmes. Vidéos et photos à l'appui, ils dénoncent l'apprentissage de la tauromachie à des mineurs et l'utilisation de taurillons pour des entrainements cruels et/ou des mises à mort.

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7 ans après une première enquête, l'association anti-corrida One voice a à nouveau infiltré l'école taurine pour enfants de Nîmes, fin juin.
Elle milite pour : "l’interdiction de ces «centre de formations» pour les mineurs, l’interdiction de l’accès aux mineurs à ces «spectacles», l’interdiction de blesser les taureaux et bien entendu de les mettre à mort...".

Vidéos et photos à l'appui, One Voice montre la cruauté animale véhiculée selon elle par ces écoles taurines lors d'activités extrascolaires. Elle dénonce aussi la banalisation de la mort, de la souffrance et du sadisme pour le psychisme des enfants.
 

Voici les points développés par One Voice et ses partenaires dans leur communiqué de presse.

Des jeunes taureaux pour «faire la main» des enfants et adolescents
Le veau considéré comme du «matériel» de second niveau sera toréé dans les environs de Nîmes pendant plus de vingt minutes, par un jeune qui ne maitrise pas le geste.
L’épée rentrera et sortira plusieurs fois dans l’échine du jeune taureau, qui finit par s’effondrer. Ses dernières secondes de conscience, il sentira un poignard s’enfoncer dans sa nuque, secoué en tout sens dans sa tête. Il se videra de son sang en quelques minutes, une éternité quand on souffre, après avoir tenté en vain d’échapper à son sort, tenaillé d’angoisse, sans comprendre pourquoi il fut ainsi trahi par ses gardiens...

Une activité extrascolaire comme une autre ?
Les enfants suivent toute l’année des cours dans ces écoles sur des charriots à roulette pour s’entrainer aux gestes: muletas, jeu de cape, et pique de banderille, et d’épée. En fin d’année, comme une récompense, ils peuvent, dans l’arène, mettre à mort de très jeunes taureaux.
On peut commencer à 6 ans à les fréquenter. A l’âge où l’on commence à lire et à écrire, on peut apprendre en même temps le B-A-BA de la corrida, et que torturer un animal vivant en lui plantant des harpons puis en lui enfonçant une lame dans le corps est acceptable et attendu. On peut assister à des longues et douloureuses mises à mort d’êtres dont la sensibilité est reconnue, et sur lesquels les cruautés sont condamnées… sauf ici.

Des psychologues du monde entier s’inquiètent de l’impact que cela peut avoir sur le développement cérébral et de l’empathie des enfants. On enseigne l’insensibilité à la souffrance dès le plus jeune âge.

Enfin, One Voice propose sur le site internet stop corrida des images, témoignages et une pétition. Des vidéos qui, au moment où nous écrivons cet article, n'ont pu être visionnées, pour des raisons techniques.

Du côté des écoles taurines, on est habitué à ce genre de campagne anti-corrida, surtout en période estivale. On note que la féria de Béziers débute au moment même où l'association dévoile ces images. Et que la feria des vendanges de Nîmes se prépare.
Bref, les pro-corrida mettent en avant la tradition taurine séculaire et le patrimoine culturel.

Une pétition en ligne a été lancée pour interdire l'enseignement de la tauromachie aux mineurs.
Retrouvez le clip de campagne de l'association One voice.
 
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