Humiliation, injures, simulation d'actes sexuels, une scène de bizutage en plein de Nîmes. Et sous les fenêtres du palais de justice et sous les yeux d'un juge. Une enquête confiée à la police nationale a été ouverte à la demande du procureur de la République.
Mardi soir, 3 septembre, des riverains sont choqués par un attroupement d'étudiants en plein centre ville. Ils assistent à des scènes d'humiliation, injures et simulation d'actes sexuels. "Une jeune fille a fait un malaise", explique le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel. "L'enquête devra déterminer s'il est en lien avec ces faits de bizutage, qui est un délit. Nous ne sommes pas dans un processus d'intégration."
Sous les yeux d'un juge
L'affaire, révélée par France Bleu Gard Lozère, s'est déroulée devant le palais de justice, sous les yeux d'un juge qui prévenu le procureur de la République: "J'ai ouvert une enquête. Elle est confiée à la police nationale. Les images de la vidéo-surveillance seront exploitées et tout le monde devra s'expliquer."Le bizutage est passible de six ans de prison et 7.500 euros d'amende. "Il convient d'inviter les écoles, les universités à développer des cérémonies d'intégration axées sur des actions humanitaires, des moments de convivialité mais dès que ça devient des faits dégradants, humiliants, ça constitue une infraction et les auteurs devront en rendre compte," précise Eric Maurel.