A Nîmes le collectif RESF a décidé de planter des tentes sur l'esplanade pour dénoncer le manque d'hébergements des jeunes mineurs non accompagnés qui arrivent en France. Certains citoyens aident ces mineurs à faire face à ce qu'ils appellent « les carences des pouvoirs publics ».
Oumar est guinéen. Après plusieurs mois de voyage, son périple s'est achevé à Nîmes.
Pour fuir son pays, il a traversé le Mali, l'Algérie, le Maroc et l'Espagne.
Un parcours long et difficile.
Depuis son arrivée, Oumar est logé dans un hôtel grâce à son statut de mineur et isolé. Pourtant, selon lui, certains jeunes dormiraient dans la rue.Quand on était au Maroc, chaque jour il fallait se réveiller à 4 heures du matin pour se cacher car les militaires attrapaient les jeunes, les frappaient pour les jeter dans des voitures et les emmener dans le désert
Il y a six mois, Ahmed quittait le Mali. Ici, il espère une vie meilleure.Moi aussi je pourrais être à leur place ça me fait mal au cœur.
Ahmed affirme être mineur, pourtant aucun hébergement ne lui a été proposé pour le moment.Je veux habiter en France, je ne veux pas retourner là-bas car ma famille est en souffrance. Après, je me sens bien, grâce à Dieu je ne suis pas malade ni rien.
Et pour cause : l'Aide Sociale à l'Enfance serait débordée et il n'y aurait plus de places disponibles.
Alors en guise de solution, il vit temporairement chez Yves, qui accueille une centaine de mineurs isolés chaque mois.
Héros
Yves Carel demande au Conseil Départemental la réquisition d'un gymnase pour accueillir les mineurs isolés.J'ai des adolescents en ce moment que je n'imagine pas livrés à la rue. J'ai une profonde admiration pour ces enfants qui ont fait plusieurs milliers de kilomètres pour arriver ici. Ce sont des héros, quelque part, dit Yves Carel, membre RESF
Pour dénoncer le manque d'hébergements pour ces mineurs isolés, RESF a déployé des tentes sur l'Esplanade de Nîmes.