Jugé à nouveau en appel, l’ex-sénateur du Gard Claude Pradille a été condamné à deux ans de prison pour "organisation frauduleuse d’insolvabilité". Il est assigné à résidence sous surveillance électronique. Une "peine extrêmement sévère" pour son avocate Isabelle Mimran.
La décision est tombée. La Cour d’appel de Nîmes condamne à nouveau l'ancien sénateur socialiste Claude Pradille, âgé de 80 ans, à deux ans de prison pour "organisation frauduleuse d’insolvabilité".
Claude Pradille est assigné à résidence avec un bracelet électronique. "Une peine extrêmement sévère" selon l’avocate du sénateur, Isabelle Mimran qui voit cependant un aspect positif à l’assignation à résidence :
Cela lui évite l’incarcération en maison d’arrêt.
Une peine alourdie
Déjà condamné en 2016 à quatre mois de prison en première instance, Claude Pradille avait écopé d’une peine plus lourde en appel : deux ans de prison ferme. Ce dernier a ensuite fait un pourvoi en cassation. La Cour de cassation (la plus haute juridiction française) avait cassé le jugement et renvoyé l’affaire devant la même cour d’appel qui a condamné à nouveau Claude Pradille à deux ans de prison.
Son avocate, Isabelle Mimran, ne "pense pas qu’il y ait un nouveau recours".
Rappel des faits
La justice reproche à Claude Pradille d’avoir transféré ses biens entre 2006 et 2010 afin de se soustraire au remboursement des 1,4 millions d’euros détournés à l’office départemental des HLM, Habitat du Gard, pendant sa présidence (de 1983 à 1994) : parmi les biens, un château situé à Caveirac, près de Nîmes, dans le Gard évalué à 750 000 euros transmis à l’époque à sa fille et son ex-gendre.
C’est donc – probablement- le dernier acte d’une longue saga judiciaire qui a débuté dans les années 1990.