Nîmes : le gilet jaune Roland Veuillet remis en liberté sous contrôle judiciaire

Roland Veuillet a été remis en liberté sous contrôle judiciaire ce jeudi. Ce gilet jaune nîmois a obligation de pointer tous les deux jours en semaine et le samedi. Il lui est également interdit de sortir du département et de manifester jusqu’au jour de son procès, prévu le 9 janvier.

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"Fatigué, très amaigri mais toujours aussi déterminé !" C'est ainsi que Maître Ottan, l'avocat de Roland Veuillet, décrivait son client, ce jeudi soir.
 
Incarcéré depuis le 12 décembre dernier pour outrage aux forces de l'ordre et à la justice, ce gilet jaune très actif dans le mouvement à Nîmes a perdu une douzaine de kilos derrière les barreaux en faisant une grève de la faim.

Libéré, il devra néanmoins se présenter à la gendarmerie tous les deux jours en semaine et le samedi.

Il lui est également interdit de sortir du département et de manifester jusqu’au jour de son procès, prévu le 9 janvier.
 

C'est un contrôle judiciaire très strict. Mais cela aurait pu être pire: il aurait pu être assigné à résidence avec un bracelet électronique ! affirme son conseil.


La justice lui reproche plusieurs faits comme des manifestations illégales, entrave à la circulation sur des ronds points, outrages, rébellion, tentative d'intimidation sur les forces de l'ordre....
 


Perquisition


Lui estime plutôt être dans le viseur de la police. Son comité de soutien parle de "procès politique". 

Le mardi 26 novembre à midi, Roland Veuillet avait contacté la rédaction de France 3 Occitanie car il avait eu la surprise de trouver la porte de son appartement barrée par des planches de bois en rentrant chez lui.
 

Je n’étais pas chez moi la veille au soir, j’ai d’abord cru à un cambriolage alors j’ai sonné chez mon voisin et c’est lui qui m’a expliqué que c’était des policiers. Ils sont venus perquisitionner à 6h du matin, nous déclarait-t-il. Tout est sens dessus–dessous chez moi. Je ne comprends pas pourquoi la police ne m’a pas prévenu en voyant que je n’étais pas chez moi. J’aurais pu revenir et leur ouvrir la porte.


Pour ce militant et syndicaliste, cette perquisition est une "manœuvre d’intimidation" à son encontre.

J’ai porté plainte auprès du procureur de la République de Nîmes contre un policier très agressif envers des manifestants. J'ai demandé à sa hiérarchie policière de sanctionner ce fonctionnaire. Le commissariat a mes coordonnées, je me suis toujours rendu à leurs convocations, alors cette façon de perquistionner est une mesure d’intimidation à mon encontre.


Contacté, le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel, nous avait confirmé il y a quelques jours qu’il y avait bien une procédure en cours contre Roland Veuillet et que cette perquisition avait été réalisée "très probablement dans ce cadre de cette procédure et que des policiers avaient porté plainte contre Roland Veuillet."

Prochain épisode, le 9 janvier 2020 au tribunal correctionnel de Nîmes.

 
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