C'est la plus importante manifestation des pompiers du Gard depuis 2017. Ils sont plus de 250 venus de toutes les casernes du département, à s'être rassemblés devant le SDIS. ils réclament pricipalement la prime COVID pour leur mobilisation pendant la crise.
L'image est impressionnante. Ils arborent le masque de la série "La casa de papel" pour dire leur colère. La colère de ne pas avoir perçu la prime COVID actée par un décrêt paru en mai 2020. "Nous sommes en négociation pour voir quelles sont les modalités d'octroi de cette prime", assure leur chef, le colonel Jean-Michel Langlais.
Le compte n'est pas bon
C'est lui qui aujourd'hui cristallise la colère des sapeurs-pompiers du Gard. Directeur du SDIS depuis octobre 2019, il ne respecterait pas un protocole signé en 2017 portant sur les effectifs. Ce protocole prévoyait 701 sapeurs-pompiers à l'horizon 2021. Ils seraient 695 selon Jean-Michel Langlais, 682 selon les syndicats.
Il est prévu un recrutement de 30 pompiers,sur trois ans. Mais sachant que 20 à 30 pompiers partent chaque année à la retraite, cela ne suffira pas.
Billets à l'effigie de leur chef
Même si l'activité avait baissé de 30 % en mars et avril 2020, elle a presque retrouvé son niveau normal aujourd'hui. Les pompiers du Gard effectuent en moyenne 50 000 interventions par an, soit une toute les 7 minutes environ. Ils ont en outre réalisé les transports COVID : 2531 en 2020.
Pour protester contre ce qu'ils considèrent comme des promesses non tenues, les sapeurs-pomiers sont montés sur le toit du SDIS et ils ont jeté des faux-billets à l'effigie de leur chef. Ce dernier est venu les voir ce matin. Il a bu un café avec les manifestants avant de rentrer en négociation.
Palettes et saucisses
En milieu de matinée, les palettes ont commencé à flamber dans la cour du SDIS. Les saucisses étaient prêtes à griller. Les manifestants étaient décidés à rester tant qu'ils ne seraient pas entendus.... Et pour mettre un coup de pression supplémentaire, ils se sont invités à la table des discussions.
En fin de journée un accord a été trouvé entre direction et syndicats, qui a permis de mettre fin au mouvement.