Elle avait été relaxée en juin mais le parquet a fait appel. La bénévole RESF Chantal Raffanel, est rejugée à Nîmes jeudi 12 décembre, pour avoir inscrit un mineur isolé au lycée, en se faisant passer pour son représentant légal. L'arrêt sera rendu le rendu le 6 février 2020.
En juin dernier, la bénévole RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) de 61 ans avait été relaxée par le tribunal d'Avignon, mais le procureur a décidé de faire appel. Chantal Raffanel est poursuivie pour avoir scolarisé un mineur isolé et originaire de Côte-d’Ivoire dans un établissement régional d’enseignement adapté à Vedène, dans le Vaucluse, en se faisant passer pour son représentant légal.
La cour d'appel lui reproche d'avoir rempli le dossier d'inscription au lycée de ce mineur ivoirien elle-même, c'est à dire à la place du conseil départemental. Chantal Raffanel, dont le casier judiciaire est vierge, explique avoir "simplement oublié de barrer la dernière mention "représentant légal" dans le formulaire d'inscription alors que toutes les autres mentions ont bien été barrées dans le document" et défend ce qu'elle considère être un "acte citoyen".
Rassemblement de soutien
Le jeudi 12 décembre à Nîmes, à 8h30, un rassemblement du Réseau Éducation Sans Frontières a eu lieu en soutien à Chantal Raffanel. Plusieurs personnes étaient présentes devant le Palais de justice pour réaffirmer leur soutien à cette militante.Une pétition en ligne pour soutenir la militante a recueilli un peu plus de 9.000 signatures.C'est vraiment grave d'attaquer des gens qui font ça par humanité. (...) Il y des choses à mettre au clair au niveau des responsabilités lorsque l'on parraine un jeune confié à l'aide sociale à l'enfance, mais de là à se retrouver devant un tribunal, je trouve ça énorme. - M. Couprie, bénévole RESF Gard venue soutenir Chantal Raffanel
L'arrêt sera rendu le rendu le 6 février 2020.