L’élue du Gard Françoise Dumas est soupçonnée d’avoir fait construire une piscine sans permis, en débordant sur un terrain appartenant à la ville de Nîmes.
C’est le Canard enchaîné qui avait révélé l’affaire dans son édition du 6 novembre : selon l’hebdomadaire, la députée du Gard Françoise Dumas (LREM) a fait construire une piscine sans autorisation en 2012. Elle était alors conseillère régionale et membre du PS. Qui plus est, ladite piscine empiète sur un terrain appartenant à la ville de Nîmes.
Le parquet de Nîmes a donc confirmé vendredi 29 novembre avoir ouvert une enquête. Le SRPJ de Montpellier a été chargé des investigations. Plus tôt dans le mois, l’élu municipal du Rassemblement national Yoann Gillet, par ailleurs candidat à la mairie de Nîmes, avait déclaré faire un signalement au Procureur. Dans un message publié vendredi soir sur les réseaux sociaux, il s’est félicité de l’ouverture d’une enquête, "non pas pour [s’]acharner, mais parce que la justice doit être la même pour tous".
Je me félicite de l'ouverture de cette enquête judiciaire suite à mon signalement au Procureur. Non pas pour m'acharner sur la députée Françoise Dumas, mais parce que la justice doit être la même pour tous. #Nîmes https://t.co/cId3I2Fu3q
— Yoann Gillet (@YoannGillet30) November 29, 2019
"Manque de vigilance"
Après la parution de l’article la pointant du doigt, Françoise Dumas s’était défendue en expliquant qu’elle avait bien déposé une demande de travaux auprès des services d’urbanisme, mais n’avait pas obtenu de réponse, ce qu’elle avait pris pour un accord tacite. Alors en pleine campagne pour les législatives, elle aurait selon elle manqué de "vigilance". Le 16 novembre, le conseil municipal était censé examiner une délibération pour déclasser le terrain municipal et le vendre à l’élue, mais le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier (LR) a décidé de retirer la délibération, invitant Françoise Dumas à trouver "une autre voie de régularisation", comme le rappelle Midi-Libre.