3 à table et au restaurant, s'il vous plait ! Ils sont les seuls à pouvoir le faire... Les chanceux. Les ouvriers du BTP du Gard peuvent désormais déjeuner au chaud, dans des restaurants, grâce à une convention signée avec l'UMIH, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie.
Vous ne le savez probablement pas mais certains restaurants sont toujours ouverts en France. Et des clients peuvent y manger, assis, à plusieurs... en toute légalité ! Comme chez Gérard, à Nîmes.
Après avoir préparé son restaurant tout l'été, Gérard se trouva fort dépourvu quand le reconfinement fut venu. Ouvert le 26 octobre 2020, il est contraint de fermer trois jours plus tard.
Oh mon restau... !
S'adapter, est devenu une nécessité. Avec seulement quelques jours d'activité, ce restaurateur ne peut pas prétendre au fonds de solidarité.
Alors, début février, quand une convention est signée entre les secteurs de la restauration et du bâtiment pour accueillir les ouvriers à midi, il n'a pas hésité.
On fait de l'emporter, évidemment, mais cela ne suffit pas. Cette convention nous permet une activité de restauration sur place, c'est tout de même le coeur de notre métier.
Attention, pour les personnes sensibles, les images de service à table, de plats cuisinés et de convives mangeant ensemble peuvent vous rendre nostalgique d'une époque sans Covid.
Dans les restaurants partenaires, les ouvriers peuvent désormais se mettre confortablement à table… le midi seulement, couvre-feu oblige.
"Cest compliqué de manger dehors, assis par terre avec un plat sur les genoux. Et puis, on mange froid... alors là, c'est l'idéal", nous explique un ouvrier. "Remanger ensemble au restaurant, avec un verre en verre, des vrais couverts et des bons plats, ça change tout".
Pour le restaurateur aussi, c'est un plaisir retrouvé.
La convivialité de servir les gens à table, cela n'a pas de prix... Cela m'avait beaucoup manqué. Le restaurant vit, c'est pas comme avec les plats à emporter.
Pour l'instant, seuls les ouvriers de deux entreprises viennent se restaurer chez Gérard. Il espère qu'elles seront plus nombreuses à l'avenir.