"Pardonnez-moi, mais je n’arrive pas à avoir honte" : la torera Léa Vicens défend la corrida menacée par une proposition de loi d'Aymeric Caron

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à discuter, le 24 novembre, d’une proposition de loi qui vise à porter l’estocade à la corrida, la torera nîmoise Léa Vicens a publié un long texte sur les réseaux sociaux pour défendre son "métier" et son "art".

Elle a pris la plume pour défendre la corrida. Adulée en terres taurines, la torera à cheval, originaire de Nîmes, explique sur Instagram être l'objet d'insultes sur les réseaux sociaux. "Je suis trainée dans la boue, traitée d’ 'assassine', de 'salope satanique' dont la place 'est en enfer', et qui méritait 'qu’on lui plante une épée ans la nuque'…", écrivait-elle, vendredi 4 novembre 2022, alors que le débat autour de la corrida enflamme les défenseurs de la cause animale et les aficionados. 

Je n’ai pas peur de vous. J’en ai vu d’autres. Vos insultes ne sont pas grand-chose à côté de la charge d’un taureau d’une demi tonne. J’ai juste peur, comme d’une glissade, qu’un projet de loi liberticide ne massacre mon art et prive les futurs toreros d’exercer leur talent.

Léa Vicens, torera à cheval

"Vous voulez m’empêcher de faire mon métier"

Dans sa prise de parole, Léa Vicens s'attaque aux arguments que les anti-corrida lui opposent pour y répondre un à un. A ceux qui l'accusent de jouir de la mort d'un animal, elle répond qu'ils n'y connaissent visiblement rien. "Vous n’avez jamais entendu les sifflets de la foule quand une mise à mort est trop lente. Car ce n’est pas la mort que les spectateurs sont venus voir. C’est la vie." "Vous détestez la corrida et moi je l’adore. Chacun ses goûts. Mais moi, je vous écoute (je n’ai pas le choix) alors que vous, vous voulez juste m’empêcher de faire mon métier, de vivre ma passion."

Pourquoi voulez-vous supprimer un métier qui emploie tant de personnes et exige de tous la même passion ?

Léa Vicens, torera à cheval

Et à ceux qui l'accusent de mener un combat inégal, armée et perchée sur son cheval, elle répond : "Encore heureux ! La vie d’un taureau n’est pas à mette sur le même plan que la vie d’un humain. Ce n’est pas parce que je prends un risque que j’ai envie de mourir. Mon risque est réel, mais il est calculé. Je n’ai pas droit à l’erreur, mais si je n’en commets pas, le taureau n’a aucune chance."

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