Un adolescent de 15 ans, poignardé en juin 2023, devait effectuer sa rentrée en seconde, ce lundi 2 septembre, au lycée Jean Vilar de Villeneuve-lès-Avignon, dans le même établissement que l'auteur présumé de son agression. Le rectorat, avec l'accord de sa famille, annonce que ce dernier, élève en première, va changer d'établissement.
L'affaire était délicate pour le rectorat de Montpellier : en effet, ce lundi 2 septembre, un jeune de 15 ans, blessé à coups de couteau en juin 2023, devait faire sa rentrée en seconde et se retrouver dans le même établissement scolaire que son agresseur présumé, scolarisé pour sa part en première, au lycée Jean Vilar de Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard.
Angoissés par cette perspective, les parents de la jeune victime ont alerté la direction des services de l’éducation nationale du Gard.
Le directeur académique des services de l’éducation nationale du Gard et le chef d'établissement du lycée Jean Vilar ont engagé un dialogue avec les familles cette semaine.
"Il a permis d'aboutir hier à une solution dans l'intérêt des deux élèves puisque la famille de l'auteur présumé de l'agression a accepté, dans un souci d'apaisement, une poursuite de scolarité au sein d'un autre établissement", indique la rectrice de l'académie de Montpellier dans un communiqué.
Procès en attente
Lors cette agression, survenue en juin 2023 dans un cadre privé, hors structure scolaire, le jeune de 15 avait reçu des coups de couteau au thorax et à la cuisse. Il avait été transporté en hélicoptère au CHU de Marseille.
Son agresseur, mineur au moment des faits, avait été interpellé et placé sous contrôle judiciaire. Dans l'attente du procès, la justice lui avait interdit de se rendre sur le territoire de la commune de Villeneuve-les-Avignon, tout en lui permettant d’y poursuivre sa scolarité.
Il était donc légal que ce dernier entre en classe de seconde au lycée Jean Vilan l'an dernier, alors que l’adolescent agressé, lui, terminait la sienne en troisième au collège. À ce moment-là, ces deux élèves se trouvaient dans deux établissements scolaires différents.
Mais en cette rentrée 2024, les deux adolescents, passés respectivement en seconde et en première, se sont retrouvés à Jean Vilar, leur lycée de secteur, en l’absence de décision judiciaire contraire.