REPORTAGE. "Les chiens n'ont pas réagi" : quand l'ombre du loup plane sur la fête de la transhumance

C'est la saison de la traditionnelle fête de la transhumance à l'Espérou, dans le Gard. Plus de 1 5000 personnes y ont participé. Et un nouveau sujet s'est invité au rassemblement : le risque des éleveurs face au loup.

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Des brebis pomponnées, des randonneurs, des produits locaux... et des banderoles ! Pour la première fois, le loup s’est invité à la fête de la transhumance au mont Aigoual. 

Sensibiliser et expliquer au grand public les risques encourus est devenu pour les éleveurs un autre moyen de se défendre. Selon eux, les chiens sont loin d’être suffisants. "Il y a des races de chiens qui protègent l'intérieur du troupeau, d'autres qui font le cercle autour. Mais si on met plusieurs chiens, ça fait des meutes et les meutes ça va sur les gens et cela pose problème", explique François Recolin, éleveur ovins à Montardier. 

Le berger n'a rien vu, les chiens n'ont pas réagi...

Mathieu Soulier, éleveur ovins à Val d'Aigoual

Mathieu a subi une attaque sur son troupeau l’été dernier. En pleine journée, alors que le berger tentait de les canaliser en contrebas d’une route goudronnée. 

"Les brebis étaient dans un bois avec une route en terre un peu plus bas et le loup a attaqué sur la route en terre. Il en a tué une, blessé deux autres dont une qu'il m’a fallu tuer et une qui est encore en vie mais dans un sale état", témoigne Mathieu Soulier, éleveur ovins à Val-d'Aigoual.

En attente de solutions

600 de ses brebis viennent de repartir en estive sur le mont Aigoual. Le début d’une période angoissante démarre pour la famille d’éleveurs qui voudraient des actions concrètes pour pouvoir se protéger. "Pour préserver notre troupeau, le mieux serait de coopérer avec le Parc National de l'Aigoual et l'Office Français de la Biodiversité. Par exemple, en mettant un GPS sur les loups et qu'ils les suivent et nous préviennent quand le loup s'approche de nos troupeaux, en nous disant "n'y allez pas !" Savoir où est le loup, où il n'est pas", estime Caroline Soulier, éleveuse d’ovins à Val d'Aigoual. 

Aujourd'hui les éleveurs ne sont autorisés qu'à des tirs de défense, lorsqu'ils sont témoins d'une attaque de leur troupeau.

Écrit avec Pascale Barbès.

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