Située dans le Gard Rhodanien, Goudargues est elle aussi soumise à des restrictions d'eau, comme toutes les communes situées en aval de la Cèze. Surnommée « la petite Venise gardoise », cette commune touristique a beaucoup à perdre.
On l'appelle la petite Venise gardoise, en référence au canal principal bordé de vieux platanes qui traverse le cœur du village, et à ses canaux secondaires. Goudargues, ville d'eau, est alimentée par la Cèze et possède un patrimoine naturel remarquable, dont deux sites natura 2000 et cinq zones naturelles, riches en faune et en flore.
Tous ces trésors risquent d'être sérieusement mis à mal avec la séchresse en cours : depuis trois mois, les précipitations sont largement en dessous de la normale dans le département du Gard.
Les nappes sont à des niveaux relativement bas pour la saison et les débits des cours d’eaux restent faibles, voire très faibles sur la plupart des bassins, plus particulièrement sur celui de la Cèze entre Bessèges et Bagnols.
Une situation "très préoccupante"
Ce sont les termes de la préfecture du Gard, qui a placé la zone Cèze aval, en "crise" en début de semaine. A Goudargues, petite commune rurale de quelque 1100 cehabitants, seuls les usages prioritaires de l’eau sont désormais autorisés.
Pas d’arrosage d’espaces sportifs, ni de jardins ou de champs, pas de lavage de voiture ou encore de remplissage de piscine. Pour le maire, la situation est même catastrophique.
On aurait dû anticiper déjà il y a bien longtemps, aujourd’hui on est un peu au pied du mur. On va discuter avec les élus de l’agglomération pour avoir un discours cohérent. On envisage de créer de nouvelles règles dans notre outil urbanistique pour réduire les cubages des piscines.
Fred Mahler, Maire de Goudargues
L'été de tous les dangers ?
L'avenir s'annonce aussi sombre que l'été promet d'être brûlant pour les agriculteurs locaux. L'an dernier, certains d'entre eux ont déjà perdu 40% de leurs récoltes à cause du manque d’eau.
S’il ne pleut pas, ça sera pire cette année. L’été qui arrive inquiète, car avec la sécheresse vient aussi l’augmentation du risque incendie dans cette région boisée et touristique.
Ecrit avec Pauline Pidoux.