Un professeur gardois de 44 ans était placé en garde à vue depuis mardi 2 avril pour avoir entretenu une relation avec une élève de 14 ans. Déféré jeudi 4 avril devant un juge des libertés et de la détention au tribunal d'Alès, il a été placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 3 mai prochain, par le tribunal correctionnel.
Il sera jugé pour corruption de mineur et agression sexuelle. Mardi 2 avril, un professeur de 44 ans était arrêté par les gendarmes de la Grand-Combe, dans le Gard, et placé en garde à vue. Il entretenait une relation amoureuse avec une de ses élèves, âgée de 14 ans, comme révélé par le Midi Libre et confirmé par France 3 Occitanie.
Cet enseignant de français et de latin au collège Léo-Larguier, à la Grand-Combe, est resté en garde à vue pendant 48 heures. Déféré ce jeudi 4 avril devant un juge des libertés et de la détention au tribunal d'Alès, il a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de sa comparution devant le tribunal correctionnel d'Alès, le 3 mai prochain.
Des courriers et des cadeaux
C'est une infirmière scolaire, alertée par une amie de l'élève, qui a transmis le signalement au procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini, vendredi 29 mars. L'adolescente de 14 ans s'était confiée sur les agissements de son professeur, qui "l'oppressaient" et la faisaient se sentir "de plus en plus mal psychologiquement", selon Abdelkrim Grini.
D'après les déclarations de l'adolescente, entendue par les forces de l'ordre, le professeur lui a d'abord proposé fin janvier de participer à un cours supplémentaire de latin. "Elle accepte, au début elle n'y voit rien de mal", rapporte le procureur. Puis l'enseignant lui propose de rester après les cours, lui fait "des déclarations progressives". Il lui envoie ensuite des courriers, que les gendarmes et le procureur ont pu consulter.
Ce sont des courriers éloquents et tendancieux, où il parle de voyages, de faire des enfants avec elle. Il dit aussi vouloir l'embrasser, la caresser.
Abdelkrim Grini, procureur de la République d'AlèsFrance 3 Occitanie
En plus de ces courriers, le professeur lui écrit des poèmes, lui offre des cadeaux. "Il a reconnu lui avoir offert une bague, un flacon de parfum", relate Abdelkrim Grini. L'enseignant en vient même à se rendre jusqu'au domicile de son élève, "prétextant vouloir lui rendre un cahier".
Accusations d'agressions sexuelles
Le professeur aurait également tenté "à plusieurs moments de l'embrasser, de l'enlacer", et même "tenté de lui toucher les fesses", selon les déclarations de l'adolescente aux gendarmes. En garde à vue, le professeur a nié ces faits d'agression sexuelle. Il a en revanche reconnu entretenir une relation amoureuse avec son élève, de 30 ans sa cadette.
Pour lui, c'était une relation réciproque et consentie. Il a déclaré ne pas voir le mal dans tout ça, la différence d'âge ne le choquait pas.
Abdelkrim Grini, procureur de la République d'AlèsFrance 3 Occitanie
Le procureur de la République d'Alès a donc décidé, sur la base des déclarations de l'adolescente et des courriers consultés, de demander le placement du mis en cause "sous contrôle judiciaire a minima". L'individu n'étant pas connu des services de police, le placement en détention provisoire ne s'imposait pas.
Dans l'attente de son jugement, prévu le 3 mai prochain à 9 heures auprès du tribunal correctionnel d'Alès, le professeur est également sous le coup d'une interdiction d'exercer son métier, de rentrer en contact avec son élève, et de se rendre sur la commune de la Grand-Combe, afin de protéger la victime.