Un couple a décidé d'aménager une maison pour les curés en "burn-out", parfois à bout de souffle dans le cadre de leurs activités. Le projet a pour but de venir en aide à ces religieux en souffrance dont on ne parle pas beaucoup.
Après avoir été une école catholique pendant près de deux siècles, l’ancien château de Vauvert écrit une nouvelle page de son histoire. Un couple a décidé d'y aménager une maison d’accueil pour les prêtres et religieux en burn-out.
Des bénévoles pour les travaux
Les travaux ont commencé depuis un an, à l'initiative d'Olivier Lefrançois et de son épouse. Le couple a travaillé une quinzaine d’années au sein d’un diocèse. "Les prêtres qui en auront besoin vont passer plusieurs mois ici. Donc on va tout leur préparer : chambre, salle de bain avec grande douche..." Olivier Lefrançois ajoute : "il y a peu de structures comme celles-là pour eux, car les prêtres s'occupent des gens, mais qui s'occupe d'eux ?"
La première phase de 600 000 euros est réalisée en partie grâce à des dons d’entreprise et à l'énergie des bénévoles, qui viennent gratuitement aider sur le chantier. "On fait vraiment ça de notre plein gré. C'est du partage" se réjouit Joseph Viollin, un pinceau à la main. Pauline Vergnault, elle, arrive de Paris. Elle est venue donner un coup de main pendant ses vacances : "On fait tous quelque chose qui a du sens pour nous dans ces travaux", explique-t-elle.
"La maladie du don"
Selon une étude de 2020, 7 % des prêtres sont en état d’épuisement professionnel, près de 2% sont en burn-out. Pour l’évêque de Nîmes Nicolas Brouwet, venu donner un coup de rouleau sur le chantier, le constat est sans appel : "On est tous un peu traversé par la maladie du don. Et puis on est toujours sollicité, l'impression de ne jamais en finir".
À terme, une dizaine de prêtres pourront être accueillis ici.
Écrit avec Pauline Pidoux.