Camargue : l'asperge blanche sort la tête du sable avec l'arrivée du printemps

C'est le symbole du retour des beaux jours et du soleil en Camargue. La récolte de l'asperge blanche des sables vient de débuter autour d'Aigues-Mortes. Particulièrement tendre et sans amertume grâce au sol sablonneux dans lequel elle est cultivée, cette plante potagère du golfe du Lion était déjà un mets très prisé des Romains.

Malgré le froid matinal, la récolte d'asperges peut enfin commencer en Camargue. Tendre et peu filandreuse, l'asperge des sables pointe le bout de son nez, avec tout de même 15 jours de retard. Ce légume frileux est très sensible à la météo tout au long de sa croissance.

La saison est tardive car il a fait froid en février et les premiers jours de mars. 

Julien Amouroux, exploitant agricole à Aigues-Mortes.

L'asperge tributaire de la météo

Automne trop doux, hiver trop tardif, le dérèglement climatique a un impact direct sur la production dans le Gard.

"Avec la chaleur en septembre et en octobre, on a vu les asperges très rapidement manquer d'eau" explique Serge Amouroux, exploitant agricole à Aigues-Mortes. Pour éviter un dessèchement trop important, l’humidité hivernale est donc indispensable pour le repos des griffes d’asperge.

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C'est le symbole du retour des beaux jours et du soleil en Camargue. La récolte de l'asperge blanche des sables vient de débuter autour d'Aigues-Mortes. Particulièrement tendre et sans amertume grâce au sol sablonneux dans lequel elle est cultivée, cette plante potagère du golfe du Lion était déjà un mets très prisé des Romains. ©FTV

L’équilibre entre chaleur et humidité est donc nécessaire pour garantir une bonne production. Ainsi, lors de la pousse, l’asperge des sables a besoin d’un sol à 14°C minimum. 

C'est la température dans la butte de terre qui modifie les quantités produites. Et la réaction est très rapide, 3 ou 4 jours à plus de 25°C, il y a beaucoup de sortie d'asperges et le marché est vite saturé. Nous devons suivre la météo régulièrement et contrôler la températures dans les buttes pour anticiper la production.

Bruno Vaissière, chargé de développement à Cofruid'Oc.

Pour obtenir une année correcte, la saison dure jusqu'à fin mai, l’exploitation espère une récolte de 60 tonnes environ.

Ecrit avec Julianne Paul.

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