Victime de harcèlement scolaire durant son adolescence, Sylvain André, maire PCF de Cendras, dans le Gard, livre son combat et son témoignage.
C’est en classe de sixième que l’enfer commence pour Sylvain André, né avec une malformation du bras gauche.
"Quand on est porteur d’un handicap, le regard des gens et les propos peuvent toujours être pénibles, la limite est parfois franchie, en sixième je suis tombé sur quelqu’un qui était très agressif. Il m’attrapait dans les couloirs pour me taper”, se rappelle le Maire de Cendras.
Durant six mois, il a été victime de harcèlement. Lorsqu’il a décidé d’en parler pour y mettre un terme, son harceleur a été exclu de son établissement. 25 ans plus tard, les stigmates du passé l'ont poussé à en parler et à sensibiliser.
"Touche pas à mon camarade"
C’est à travers une tribune intitulée "Touche pas à mon camarade" que le Maire s’engage désormais contre le harcèlement scolaire et espère mettre fin au silence qui règne dans les établissements. "Ils ont toujours peur de passer pour celui qui va balancer et qui ne va pas être populaire. Ce n’est pas acceptable d'être embêté par un camarade, il faut le dénoncer et le dire", déplore Sylvain André.
En France, 46 % des élèves déclarent avoir été victimes de violences au moins une fois durant l’année. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, le numéro vert 3020 est accessible pour les parents et enfants en cas de difficulté.