Le tribunal administratif de Montpellier a décidé de suspendre "l'exécution de la délibération (ndlr du conseil municipal de Béziers) du 15 décembre 2015" qui avait conduit à la création de la "garde biterroise" de Robert Ménard.
Après le recours de la préfecture de l'Hérault, le juge des référés du tribunal administratif de Montpellier a donc suspendu, ce mardi, la délibération sur la "garde biterroise" proposée par le maire de Béziers proche du Front national Robert Ménard.
La "garde biterroise" suspendue
La préfecture de l'Hérault avait déposé deux recours : un référé en urgence pour s'assurer que la décision ne s'applique pas, et dont le résultat a été donné ce mardi, l'autre référé demandant l'annulation de la décision municipale doit encore être examiné.
Le tribunal administratif de Montpellier avait examiné le 13 janvier dernier le recours de la préfecture de l'Hérault contre la création de la garde biterroise proposée par le maire de Béziers proche du FN Robert Ménard.
Un référé pour annuler la délibération municipale
Pour rappel, la préfecture de l'Hérault avait déposé le 23 décembre dernier un référé pour annuler la délibération municipale créant cette garde et un référé en urgence pour la suspendre et s'assurer qu'elle ne s'applique pas sur le territoire de la commune.
Reportage à Montpellier.
S. Banus et E. Garibaldi
Relations tendues entre l'ex-préfet et Ménard
La préfecture a également réclamé le retrait de toutes les publications et communications sur tous les supports ayant trait à cette "garde". L'ancien préfet Pierre de Bousquet, remplacé depuis par Pierre Pouëssel, avait entretenu des relations tendues avec Robert Ménard, maire de Béziers et proche du Front national, notamment autour de la question de la création de cette "garde", actée par le conseil municipal le 15 décembre.
Une "milice" pour les opposants de Ménard
La "garde biterroise", qualifiée de "milice" par des opposants de Ménard, serait composée de "citoyens volontaires, dont l'expérience et la qualification (anciens gendarmes, militaires, policiers ou sapeurs pompiers à la retraite) les amènent à apporter leur aide à la collectivité dans un contexte marqué par l'état d'urgence", selon la délibération municipale.