Gers : faut-il se méfier de la qualité des foies gras ? Réactions après une enquête des services de l'Etat

La DGCCRF a contrôlé près de 70 établissements qui fabriquent du foie gras en France. Elle a constaté des faits de tromperie à l’égard du consommateur et des manquements aux règles d’étiquetage dans près d'un tiers d'entre eux. Réactions dans le Gers.

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C'est l'incrédulité qui domine dans le Gers suite aux révélations que fait la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sur une enquête réalisée en 2018 et rendue publique ces derniers jours. Elle révèle des pratiques non réglementaires chez un nombre important de fabriquants.

Près de soixante-dix établissements ont été contrôlés, qu'il s'agisse d'exploitations agricoles, de supérettes ou d'établissements industriels. 31% d'entre eux présentaient au moins une anomalie.
 

Tromperies et erreurs d'étiquetage


"Cela m'étonne beaucoup, réagit Pierre Dubarry, PDG de la société Comtesse Dubarry. Il y a des règles, il faut les respecter. Les conserveurs tiennent à leur réputation et font tout ce qu'il faut". En vidéo, le reportage d'Odile Debacker et Julia Vandal à Gimont dans le Gers.
 

Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés.

La DGCCRF indique que sur 21 blocs de foie gras de canard ou d'oie prélevés, 9 contenaient une quantité d’eau supérieure à la limite autorisée de 10%.
 

Des racines de plumes dans le confit


L'enquête montre aussi que trop de racines de plume, des sicots, ont été retrouvées dans des plats à base de confit de canard.
 

De plus, 5 des 6 produits labélisés Indication géographique protégée (IGP) analysés se sont révélés non conformes. Ils contenaient pour certains une trop grande quantité de sicots, pour d'autres, trop d'eau.
 

Quatre dossiers en justice


Les enquêteurs de la DGCCRF ont des avertissements, des injonctions. Mais surtout, ils ont transmis à la justice pénale quatre dossiers pour pratiques commerciales trompeuses et tromperies sur l’origine fermière ou sur l’espèce.

Les analyses de recherche des espèces réalisées sur des prélèvements de blocs de foie gras d’oie, de foies gras d’oie entiers et de produits de charcuterie contenant du foie gras d’oie ont révélé un taux d’anomalies de 15 %. A noter : un des prélèvements contenait moins de 1 % d’ADN d’oie.

 
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