Pour son trentième anniversaire, le festival Eté photographique de Lectoure (Gers) explore le thème de la ruralité. Quel est notre rapport à la nature aujourd'hui ? Entre industrialisation et exploration de la beauté de la terre, 14 artistes tentent de répondre à cette question,
Voilà maintenant 30 ans que le beau village de Lectoure, dans le Gers, célèbre la photographie, avec son festival l'Eté photographique. Cette année il dure jusqu'au 22 septembre. Et quel meilleur thème, pour fêter cet anniversaire et faire résonner le Gers que la ruralité ?
Quatorze artistes
Le rapport à la nature et à l'animal est en question dans les différentes expositions de l'édition 2019. La nature est-elle cette force magnifique qui nous domine, ou bien l'avons-nous domptée, contenue ? Une question qui jalonne les quatre lieux d'exposition, investis par 14 artistes.L'élevage, l'agriculture comme enjeux de société sont montrés avec ironie par Rémy Artiges à la Halle aux grains. Dans une série de photographies prises pendant le salon de l'agriculture entre 2002 et 2009, il montre le décalage entre l'image verdoyante et ensoleillée que l'on veut donner à l'agriculture... et sa réalité, souvent industrielle et déshumanisante.
Nature dominée ou admirée
Mêmes questionnements dans l'installation vidéo de Sarah del Pino : elle y montre une ferme de vaches laitière dans laquelle les prairies et les vaches en liberté, qu'elle a toujours connues enfant, ont été remplacées par des installations automatisées.Mais tout n'est pas que nature industrialisée. Dans l'ancien tribunal, les photos de Maitetxu Etcheverria la montre sous son plus beau jour, calme et brumeuse au coucher du soleil. Et celles de Julien Coquentin, comme une terre mystérieuse et magnifique, qui aurait repris ses droits.
Photographies, mais aussi installations, vidéos, et sculptures entraînent le spectateur dans ce voyage au coeur de la nature. Mais aussi des lieux emblématiques du village de Lectoure, et sa vue imprenable sur la nature gersoise.