La société gersoise Gimbert, spécialiste des produits de la mer sauvages surgelés, a décidé de relocaliser son unité de production basée en Chine... à Fleurance, dans le Gers, où se trouve son siège social. De nouveaux emplois devraient y être créés.
C'est une petite révolution pour la petite PME Gersoise. "Un pari fou mais nécessaire", aime à répéter Stéphanie Pistre, la présidente de la société Gimbert.
Spécialisée dans les produits de la mer sauvages surgelés (poissons, crustacés, céphalopodes), l'entreprise Gimbert a son siège social (activités administratives et stockage) basé à Fleurance, dans le Gers et son unité de production en Chine. C'est cette dernière qu'elle a décidé de relocaliser à Fleurance, pour plusieurs raisons.
"Supprimer des échanges"
En premier lieu, la loi Egalim, qui encadre davantage les promotions. Elle aurait fait perdre 40 % du chiffre d'affaire à la PME gersoise. Et puis, Bernard Pistre, son fondateur l'assure, "On aura une meilleure maîtrise de ce que nous commercialisons sous notre marque. Une meilleure réactivité aussi et de meilleures capacités d'innovation".
Avec cette relocalisation, il s'agit aussi de supprimer des échanges, de diminuer le coût du fret maritime, de plus en plus cher.
Alors, Gimbert a répondu à l'appel à projets pour relocaliser de l'activité industrielle en Occitanie. La société va donc bénéficier du plan de relance de l'Etat à hauteur de 1,3 millions d'euros. Et la mairie de Fleurance a choisi de soutenir son projet : "Il faut de l'audace", explique Ronny Guardia-Mazzoleni, le maire socialiste de la commune. "J'ai dit banco pour être facilitateur, être leur soutien auprès des investisseurs de l'Etat et des collectivités".
Des emplois à la clé
En tout, ce sont 7 millions d'euros d'investissement pour cette relocalisation. Dans le premier semestre 2022 sera déployé une ligne de conditionnement automatisée, sur un emplacement de 1 700 m², donc l'extension est déjà prévue.
Côté emploi, si la PME a licencié 25 de ses 88 salariés avec l'application de la loi Egalim, elle compte en embaucher une vingtaine à Fleurance. Avec des profils d'ouvriers de production, de techniciens de maintenance et de laborantins.
D'ici quelques mois, les produits de la mer sauvages feront leur entrée dans le royaume du canard...