On connaissait le lombric pour réduire les déchets et faire du compost, voici... la poule. C'est en tout cas le sens d'une expérience menée par Trigone auprès de 80 familles gersoises.
Non, les poules ne vont pas produire de compost, ou alors pas dans un avenir proche. En revanche, elles sont friandes de nos déchets biologiques qu'elles avalent en général goulûment. Pourquoi donc ne pas les utiliser pour réduire le contenu de nos poubelles ? C'est le cas d'ailleurs depuis des générations dans toutes les fermes de France et de Navarre. On ne va donc pas réinventer l'eau chaude.
La nouveauté tout de même est que ces gallinacées ne vont pas résider dans des exploitations agricoles mais chez des particuliers qui se sont portés volontaires pour une expérience menée par Trigone, le syndicat mixte de production d'eau potable et de traitement des déchets du Gers.
Le principe est simple. Il s'agit de calculer sur un an combien de déchets les poulettes engloutissent et combien d'oeufs elles fournissent aux mains qui les nourrissent. D'après les calculs de Trigone, une volaille avalerait 100 kilos de biodéchets par an et produirait 160 oeufs. Et à raison de deux poules dans 80 familles cela donne... 16 tonnes de déchets en moins pour 25 600 oeufs en plus. Pas mal tout de même.
80 familles accueillent donc dorénavant deux poules noires d'Astarac Bigorre dans un joli poulailler situé dans leur jardin (une des conditions pour participer à l'expérience). Des poules qu'il ne faut pas manger pour les fêtes mais nourrir régulièrement pendant un an, bien évidemment.