Glyphosate : À Montpellier, un médecin juge l'attitude des agriculteurs suicidaire

Un rapport parlementaire remis ce matin considère que le calendrier de suppression du glyphosate est impossible à tenir et serait trop coûteux pour les agriculteurs. À Montpellier, un endocrinologue estime lui que les agriculteurs ne sont pas assez prudents face aux dangers de ce pesticide.  

 

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Des résultats négatifs

Près de Toulouse dans le Tarn-et-Garonne, trois agriculteurs – des figures locales de la région –, ont fait analyser leur sang pour y inspecter la dose de glyphosate. Les résultats sont négatifs : ils ont tous moins de 0,05g/L de sang.

« Etant utilisateur de glyphosate, ça m’a rassuré de ne pas en trouver dans mon analyse de sang »

Paul Savignac
Agriculteur-céréalier à Nègrepelisse
 

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces agriculteurs n’ont aucune envie d’arrêter le glyphosate, parce que ce pesticide, bien qu’au cœur de la polémique, est redoutablement efficace pour tuer les mauvaises herbes, en plus d’être peu coûteux.

Charles Sultan est endocrinologue en pédiatrie au CHU de Montpellier, il ne comprend pas cette démarche.

« Les agriculteurs sont les premières victimes du glyphosate. Alors, qu’ils remettent en cause des données d’un tel poids scientifique, cela me parait suicidaire ! »

 
 

Les scientifiques divisés

Sur la question du glyphosate, les scientifiques sont partagés et aucune source officielle ne tranche la question.

Il existe plusieurs études officielles, et chaque organisme effectue ses recherches et livre son analyse.
La MSA par exemple, la sécurité sociale des agriculteurs, reconnait deux maladies directement liées à l’exposition durable aux pesticides : la maladie de Parkinson et le lymphome non-hodgkidien, une forme de cancer. Environ 2 500 nouveaux cas de maladies de Parkinson se déclarent chaque année chez les exploitants français, âgés de 55 ans et plus. Mais pour la MSA, tous les pesticides peuvent-être à l’origine de ces maladies. Le glyphosate seul, serait « faiblement toxique ».

À contrario, une étude américaine de l’institut Mutation Research, estime que l’exposition au glyphosate seul augmenterait de 40% le risque de lymphome non-hodgkidien.

Quant au centre international de recherche sur le Cancer (CIRC), un organisme qui dépend de l’OMS,  la référence mondiale, il estime que le glyphosate est « probablement cancérogène »… Impossible donc de trancher la question, d’autant qu’aucune étude n’a été menée après 2015.
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