Des parlementaires socialistes et écologistes, insistent pour que la France apportent une aide militaire à la rébellion syrienne, ce que conteste un autre député PS, Gérard Bapt.
Ne pas armer les djihadistesDans une lettre à Philippe Baumel qu'il a communiquée à l'AFP, Gérard Bapt, président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée nationale, s'est pour sa part déclaré "en désaccord avec l'option de livraison d'armes à l'ASL".
En effet, écrit-il, l'ASL voit "certaines de ses composantes rejoindre le camp jihadiste dans leur non reconnaissance de la légitimité et de la représentativité du Conseil National Syrien (CNS), et la volonté d'imposer la charia en Syrie".
Le député de Haute-Garonne critique aussi le fait que seuls "des membres de l'opposition favorables à une intervention armée" participeront
à un débat sur la Syrie organisé mardi par Philippe Baumel, dans les locaux de l'Assemblée nationale.
Deux des intervenants, ajoute-t-il, "semblent poser problème", en citant Qasem Saad Eldine "qui aurait une responsabilité dans l'exode des chrétiens d'Homs" et Yaihia Nanah, chef du Conseil provincial de la province libre d'Alep, conseil qui "rejette la représentativité du CNS".
Ce débat, co-organisé avec l'universitaire Emmanuel Wallon, sera introduit par la présidente de la commission des Affaires étrangères, l'ancienne ministre Elisabeth Guigou (PS).
Rappel
François Hollande avait indiqué le 19 septembre à Bamako que la France livrerait
des armes à l'armée de libération de la Syrie (ASL) mais "dans un cadre contrôlé"
et "élargi avec un ensemble de pays", pour éviter "que des armes puissent aller
vers des jihadistes".