15 000 volontaires vont participer à une expérience toulousaine inédite sur le blob

Une grande expérience participative sur le blob va être lancée ce samedi 19 février 2022 à Toulouse. 15 000 volontaires auront jusqu'à début juin pour étudier chez eux les effets des variations de température sur ces organismes.

Peut-être avez-vous déjà observé ou avez-vous entendu parler d'une des stars de ce week-end à Toulouse. Le blob. Cet organisme constitué d’une seule cellule, jaune vif, sera au cœur d’une expérience unique en son genre et lancée dans la ville rose ce samedi.

15 000 volontaires – dont 1000 personnes francophones à l’étranger - vont étudier depuis chez eux l’effet qu’ont sur lui des variations de température.

"Les organismes unicellulaires comme le blob ne sont pas du tout étudiés quand on s’intéresse au réchauffement climatique, explique Audrey Dussutour, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et spécialiste du blob. On ne s’y intéresse pas alors qu’ils sont essentiels pour nourrir les plantes, et donc pour la vie." 

Sans les organismes unicellulaires, comme le blob, il n'y a pas de plantes, donc pas d’animaux… et donc pas d’humains !"

Audrey Dussutour, spécialiste du blob

15 000 volontaires aux profils variés

Un travers que veut corriger l’équipe de recherche qui pilote cette grande expérience collaborative, au succès étonnant. Car avant de sélectionner les 15 000 participants, 46 000 personnes s’étaient portées volontaires.

Un engouement sûrement inspiré par un certain Thomas Pesquet. L'astronaute avait lancé depuis l'Espace l'opération "'Elève ton blob" dans des écoles.

 

Les scientifiques en herbe du projet toulousains ont eux des profils variés : la doyenne a 89 ans et les plus jeunes sont âgés de 8 ans seulement. Des écoles, des Ehpad et des établissements pénitentiaires participent aussi à l'expérience.

C’est le blob le grand héros de tout ça ! Les gens le connaissent et l’idée d’en adopter un chez eux les intéresse. Puis il y a l’aspect scientifique de ce projet qui est très valorisant puisqu’ils aident la recherche.

Audrey Dussutour, spécialiste du blob

Un protocole scientifique strict

Pour participer à cet effort de recherche, les volontaires ont du s’équiper en matériel - un budget de 40 euros environ par candidat. Le CNRS leur enverra fin mars par la Poste leur blob.

Première mission des participants : le faire grandir. Une tâche relativement aisée car le blob peut doubler sa taille chaque jour. "Quand ils en auront suffisamment, ils feront deux groupes de blob, détaille Audrey Dussutour. Un groupe qui restera à température ambiante dans la pièce. Et un autre groupe qui subira lui des changements de température imposés avec une lampe chauffante." 

On va pouvoir étudier plusieurs paramètres : la durée d’une vague de chaleur, la fréquence de ces vagues et l’intensité de la température.

Audrey Dussutour, spécialiste du blob

Découvrir le travail des scientifiques

Les participants devront ensuite transmettre leurs résultats aux scientifiques avant le 6 juin prochain. Mais s’ils le souhaitent l’expérience ne s’arrêtera pas là : ils pourront eux aussi analyser les données qu’ils ont obtenues grâce à un tutoriel mis en ligne.

C’est le deuxième objectif du projet : faire découvrir aux gens la démarche des scientifiques. Car avec le covid on a un peu tout entendu sur la science… On veut donc leur montrer une belle expérience.

Audrey Dussutour, spécialiste du blob

Le projet sera officiellement lancé ce samedi au Quai des savoirs à Toulouse. Les plus impatients pourront venir récupérer leur blob en main propre à cette occasion.

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