26 présidents de départements signent une tribune ce dimanche dans le JDD. Ils demandent au Président de la République plus de décentralisation, plus de dialogue et moins de contraintes financières. Parmi eux, dix présidents de départements d’Occitanie.
Avec la crise sanitaire, le groupe de gauche de l’Assemblée des départements de France a souhaité interpeller le chef de l’Etat dans une tribune publiée ce dimanche 17 mai dans le JDD. Sur les 26 présidents de départements, 10 sont en Occitanie. Parmi eux, Philippe Martin, président du département du Gers ou encore André Viola, président du département de l’Aude. Ils souhaitent du changement dans les relations entre l’Etat et les collectivités.
TRIBUNE. Après le Covid-19, l'appel des départements de gauche pour plus de décentralisation et de dialogue https://t.co/k3z52FOQqK via @lejdd
— Viola Andre (@andreviola11) May 16, 2020
Plus de décentralisation et de dialogue
Dans cette tribune, les présidents rappellent leurs missions et leurs actions pendant la crise sanitaire. «Dès la mi-mars, et en tenant compte des spécificités liées à leurs territoires respectifs, ils ont mis en place des mesures exceptionnelles pour soutenir de nombreux secteurs : social et médico-social, bâtiment et travaux publics, transport scolaire et hôtellerie, personnes et familles en situation de grande précarité ».Aujourd’hui ils souhaitent une remise en question de l’Etat
"Ce que démontre aussi cette crise, c'est que l'Etat doit remettre en question son fonctionnement et la manière d'exercer certaines de ses missions. Il doit être facilitateur, agissant de concert avec les collectivités en leur laissant davantage de latitude dans l'exercice de leurs compétences, notamment en matière de logement, de mobilités, de transition énergétique et, bien entendu, de solidarités humaines, à condition de leur laisser les moyens financiers nécessaires. L'acceptation par la majorité parlementaire de la proposition, portée par un nombre croissant de départements, d'expérimentation du revenu de base, constituerait à cet égard un premier signal fort".
Faire confiance aux départements
Les présidents des départements de gauche souhaitent une meilleure coopération entre les collectivités et l'Etat."La situation exceptionnelle que nous traversons appelle des évolutions exceptionnelles pour les départements. Dans un contexte de crise sociale, démocratique et sanitaire, au moment où nos concitoyens demandent davantage de proximité et de solidarité, l'État doit réaffirmer le rôle central du département, collectivité de proximité. Il est temps de faire pleinement confiance aux départements, qui disposent de leviers d'action pour construire une société plus juste et plus solidaire à la bonne échelle, celle du canton".
Pour André Viola, président du département de l'Aude et président du groupe de gauche de l'Assemblée des département de France, l'Etat doit revoir sa façon de faire.
"Les départements doivent être des partenaires de l'Etat écoutés. Nous sommes des collectivités territoriales qui ne sont pas endettées. Nous souhaitons avoir la liberté totale de faire des choix budgétaires".
Cette tribune sera suivie d'un courier détaillé qui sera adressé dès mardi au Premier ministre Edourad Philippe.
Les 10 présidents de départements d'Occitanie qui ont signé cette tribune :
- André Viola, président du Groupe de Gauche de l’Assemblée des départements de France, président du département de l’Aude
- Christine Téqui, présidente du département de l’Ariège
- Denis Bouad, président du département du Gard
- Georges Méric, président du département de la Haute-Garonne
- Philippe Martin, président du département du Gers
- Kléber Mesquida, président du département de l’Hérault
- Serge Rigal, président du département du Lot
- Sophie Pantel, présidente du Département de la Lozère
- Hermeline Malherbe, présidente du département des Pyrénées-Orientales
- Christophe Ramond, président du département du Tarn