Samedi matin, Toulouse a célébré l'anniversaire de la catastrophe d'AZF. L'explosion de l'usine d'engrais chimiques a fait 31 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001. Comme chaque année, il y a eu plusieurs cérémonies. Les divergences sont toujours là, douze ans après.
12 ans après, les plaies sont encore vives et les désaccords persistent au moment de célébrer l'anniversaire de l'explosion de l'usine AZF qui a fait 31 morts et des milliers de blessés à Toulouse, le 21 septembre 2001. La condamnation en appel du directeur de l'usine et de la société Grande Paroisse, filliale du groupe Total n'a pas forcément apaisé les choses. D'autant que le groupe pétrolier s'est pourvu en cassation et a lancé une première salve en déposant une QPC (question prioritaire de constitutionnalité). Samedi matin donc, il y a donc eu encore une fois plusieurs cérémonies commémoratives à Toulouse.
La cérémonie officielle
La Ville de Toulouse organisait une cérémonie "ouverte à tous les Toulousains souhaitant venir se recueillir sur le site". Elle a eu lieu au Mémorial d'AZF, installé sur l'ancien site de l'usine et inauguré l'an dernier. A 10h17, heure de l'explosion, une sirène a retenti, les noms des 31 victimes ont été énoncés avant un dépôt de gerbes et une minute de silence.La cérémonie des anciens salariés
Les anciens salariés de l'usine AZF, réunis dans l'association Mémoire et Solidarité se sont retrouvés à 9h45 devant leur propre stèle, située à proximité du Mémorial. La cérémonie a eu lieu à 10h00. Leur président Jacques Mignard devait ensuite se joindre à la cérémonie officielle au Mémorial.Le rassemblement des Sinistrés du 21 septembre
Pas question pour l'association des sinistrés du 21 septembre de se joindre à la cérémonie officielle. Le rassemblement a eu lieu lui aussi à 10h00, mais au rond-point du 21 septembre. "Comme tous les ans, on ne change rien ", a indiqué vendredi son président Jean-François Grelier, "on s'est toujours rassemblé là, on n'a aucune envie d'une cérémonie avec Total et la Mairie où on baisse la tête et on écoute la musique". L'association des sinistrés du 21 septembre est bien décidée à résister "au rouleau compresseur Total" et à son pourvoi en cassation : "Nous serons là tant que Total ne sera pas définitivement condamné", promet Jean-François Grelier, qui sera samedi soir l'invité du journal de France 3 Midi-Pyrénées.Le boycott
Certains ont décidé aussi de ne participer à aucune cérémonie. C'est le cas de l'association Plus jamais ça ni ici, ni ailleurs, qui ne souhaite plus participer aux commémorations mais qui poursuit son combat contre les risques industriels. Elle devrait être reçue le 26 septembre prochain au Ministère de l'Ecologie. C'est le cas également du Comité de défense des victimes d'AZF qui a décidé de se dissoudre. Son président, Guy Fourest se dit "fatigué de devoir quémander des subventions à la mairie" et en "colère" devant l'état du Mémorial.Guy Fourest explique les raisons de la dissolution de son association à France 3 Midi-Pyrénées :