Invité du salon Futurapolis de Toulouse, le ministre de l'économie s'est exprimé sur les difficultés de recrutement dans l'hôtellerie-restauration. Pour lui, l'attractivité du secteur tient à la rémunération et à l'organisation du temps de travail.
En marge du salon Futurapolis de Toulouse où il était invité samedi 27 novembre 2021, le ministre de l'économie Bruno Le Maire s'est exprimé sur les négociations salariales en cours dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
"Il faut une bonne rémunération"
Depuis la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, les professionnels peinent à recruter. Pour Bruno Le Maire, la rémunération est le nerf de la guerre. Sans revalorisation, pas d'attractivité. "J'ai vu les hôtelliers-restaurateurs il y a quelques jours, à Strasbourg", a expliqué le ministre de l'économie. "Ils ont pris à bras-le-corps la question de l'attractivité de leurs métiers mais je souhaite qu'on ait une vision globale de cette attractivité. L'attractivité dans ce secteur, c'est d'abord la rémunération. Il faut une bonne rémunération et je souhaite que ces négociations puissent se conclure par des augmentations salariales significatives".
Je crois que c'est ce qui permettra, au bout du compte, de redonner un élan à ces métiers où aujourd'hui, où que vous alliez en France, vous avez des restaurateurs, des hôteliers qui cherchent désespérement des salariés et qui ne les trouvent pas
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"Ouvrir des perspectives de carrière"
Selon Bruno Le Maire, le deuxième volet important est l'organisation du temps de travail. "Il faut qu'on puisse avoir une organisation du temps de travail qui soit plus souple pour les salariés. Quand vous êtes de service le midi, vous travaillez de 11 heures à 15 heures puis vous avez un trou jusqu'à 18 heures. C'est très compliqué à gérer pour les salariés donc il faut réfléchir à une meilleure organisation".
Enfin, troisième élément d'attractivité pour le ministre, les perspectives de carrière. Difficile en effet de s'engager à long terme sur un poste de serveur ou de plongeur sans évolution.
Un jeune qui démarre, il veut bien faire la salle pendant quelques années mais il faut lui ouvrir des perspectives d'évolution personnelle.
Le ministre de l'économie assure que les professionnels du secteur ont réellement pris conscience de ces difficultés mais qu'il faut désormais conclure ces négociations. Une bonne négociation, c'est celle qu'on arrive à conclure, a-t-il ajouté.Pour le moment, les syndicats estiment que les avancées proposées ne sont pas à la hauteur des enjeux. Depuis la crise sanitaire, plus de 200 000 salariés ont quitté le secteur de l'hôtellerie-restauration.