Nouvelle action de désobéissance civile pacifique d'Extinction Rebellion, à Toulouse, lundi 22 novembre. Devant le palais de justice, des militants ont dénoncé Total comme une entreprise qui exploite et commercialise les énergies fossiles, "extrêmement préjudiciables" à la planète.
Le lieu choisi pour cette nouvelle action ne doit rien au hasard. Silhouettes toutes de rouge vêtues, visages fardés de blanc : les militants d'Extinction Rebellion ont investi la cour de la cour d'appel de Toulouse pour demander l'ouverture d'une action en justice contre les groupes qui exploitent et commercialisent les énergies fossiles. Total en tête.
Désobéissance civile non violente
Extinction Rebellion, créé en 2018 au Royaune-Uni, est un mouvement social écologiste international qui revendique l'usage de la désobéissance civile non violente afin d'inciter les gouvernements à agir dans le but d'éviter les points de basculement dans le système climatique et le risque d'effondrement social et écologique.
A l'occasion de la Cop 26 par exemple, certains "rebelles" ont mené des actions partout en France, notamment à Toulouse, en bloquant la circulation. Assis sur le bitume, ils portaient des panneaux expliquant ce qui les angoissait dans le futur. L'inaction gouvernementale en matière de lutte contre le dérèglement climatique était alors pointée du doigt.
"Collapse Total"
Cette fois, ce sont donc les multinationales qui sont dans leur collimateur. "Collapse Total" est un appel mondial aux actions de désobéissance civile non violentes envers Total et les autres entreprises fossiles et se déroule du 15 au 22 novembre. Les militants d'Extinction Rebellion réclament l’ouverture d’une enquête en justice contre l’entreprise Total, "pour quelle puisse être jugée sur ces crimes partout dans le monde, pour une réelle justice climatique".
L'appel à l'Effondrement de Total a été lancé par l'Accord de Glasgow - Engagement des Peuples pour le Climat, un accord international pour la justice climatique signé par plus de 200 organisations du monde entier.
A Toulouse, ce lundi soir donc, une quarantaine de militants, dont la police a vérifié toutes les identités, a participé à cette action.