Le Canadien SNC-Lavalin et ses deux partenaires chinois ont proposé à l'Etat de faire entrer dans leur consortium un investisseur français à hauteur d'environ 13% si leur offre pour la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse était retenue.
"Le consortium sino-canadien a proposé qu'un tiers des 49,9% (mis en vente par l'Etat, NDLR), soit environ 13%, soit in fine détenu par un investisseur français, local ou national", a déclaré cette source à l'AFP, qui a requis l'anonymat.
"Pour l'heure, il n'est pas question d'entamer des discussions avec les potentiels investisseurs intéressés. Il faut déjà que le consortium sino-canadien soit désigné par le gouvernement", a-t-il ajouté.
De nombreuses marques d'intérêt se seraient toutefois déjà manifestées. Les discussions pourraient avoir lieu avec la filiale d'assurance du Crédit Agricole, Predica ou la Caisse des Dépôts.
Si cette proposition était retenue, cela signifierait que quelque 63% de l'aéroport resteraient finalement aux mains des Français, de quoi répondre à certains élus locaux qui s'inquiètent qu'un groupe chinois puisse devenir propriétaire d'un aéroport qu'ils jugent stratégique.
Les sino-canadiens tiendraient la corde
Selon des sources proches du dossier, l'Agence des participations de l'État (APE) a rendu la semaine passée une recommandation favorable à l'offre de deux investisseurs chinois associés au groupe d'ingénierie canadien SNC Lavalin.
Leurs concurrents les plus sérieux sont le Français Vinci associé à la Caisse des Dépôts, et Aéroports de Paris associé à Predica (groupe Crédit Agricole). Le quatrième finaliste, le consortium financier Natixis-Cube, semble avoir le moins de chances, selon ces sources.
Décision "mercredi ou jeudi"
Bercy doit annoncer très prochainement, "mercredi ou jeudi", selon certaines sources proches du dossier, le consortium qui rachètera 49,9% du capital de la société d'exploitation de cette plate-forme, 4e aéroport de province, sur les 60% actuellement détenus par l'État.