Selon un média espagnol, une analyse de toxicologie n'a établi aucun lien de parenté entre Eric Abidal, greffé en 2012, et son donneur, un cousin. Ce dernier, le Toulousain Gérard Armand, demande désormais à savoir pourquoi et, à qui a servi ce lob de foie qu'il s'est fait prélever, pourtant destiné à l'ancien international de football français.
Il n'y a pas de lien de parenté entre Eric Abidal et le donneur qui lui a permis d'être greffé en 2012. Cette conclusion, issue d'un examen biologique effectué par l'Institut national de toxicologie pour la justice espagnole, révélée par le site espagnol El Confidencial, lundi 4 avril 2022, plonge Gérard Armand dans un océan de questions.
Le Toulousain est le cousin de l'ancien footballeur du FC Barcelone, l'un et l'autre ont la même grand-mère. Identifié comme compatible, c'est lui qui a offert un lob de son foie pour sauver Eric Abidal atteint d'un cancer. Pourtant, l'analyse toxicologique judiciaire semble prouver que son don d'organe n'a pas profité au célèbre sportif de sa famille.
A qui a profité ce don ?
"Gérard Armand a subi toute une batterie d'examens en septembre 2019 par la justice espagnole démontrant qu'il a bien subi une opération et qu'il lui manque bien une partie de son foie, rapporte son avocat, Me Jocelyn Monasso Monasso. Si le foie dont a bénéficié Eric Abidal n'est pas celui de Gérard Armand, que s'est-il donc passé ? Où est ce morceau de foie ? Qui en a profité ? Est-ce que cette opération a été un moyen de permettre la transplantation de M. Abidal ? "
Comme le rappelle le média El Confidencial, en Espagne, "la relation de famille est essentielle afin d'autoriser une greffe entre personnes vivantes car elle suppose qu'il existe une motivation affective à donner de manière altruiste à un autre individu une partie d'un organe".
Sans nouvelles de la justice espagnole
Selon son avocat, Gérard Armand n'a rien perçu de la part de son cousin pour ce don. "Il a même plus perdu que gagné. Avec cette histoire, il s'est séparé de sa compagne. Il est sans nouvelles depuis deux ans d'Eric Abidal."
Partie civile dans l'enquête ouverte en 2017 par l'Organisation nationale des greffes et par le parquet espagnol, suspectant Abidal d'avoir participé à un trafic d'organes pour se soigner, Gérard Armand attend des informations de la justice espagnole.
Dans l'expectative, le Toulousain veut désormais savoir s'il n'est pas la victime d'une machination.