Le volet pénal de l'affaire Mickaël Escoubeyrou, celui que l'on surnomme "le roi du fromage", a été condamné vendredi 10 février 2023 par le tribunal correctionnel de Narbonne (Aude) pour banqueroute, travail dissimulé et abus de bien social. Il a été relaxé pour les faits d'escroquerie et d'abus de confiance.
Le délibéré a été rendu vendredi 10 février 2023. Mickaël Escoubeyrou comparaissait devant le tribunal correctionnel de Narbonne (Aude) pour répondre des faits d'escroquerie, d'abus de confiance, de banqueroute, de travail dissimulé et d'abus de bien social.
4 ans de prison avec sursis
Mickaël Escoubeyrou a été reconnu coupable de banqueroute, de travail dissimulé et d'abus de bien social. Il a été condamné à quatre de prison avec sursis et une amende de 50 000 €, dont 30 000 € avec sursis. Mais il a été relaxé pour les faits d'escroquerie et d'abus de confiance.
Selon son avocat toulousain, Maître Simon Cohen "le tribunal a remis les choses en place. Il n'a pas prononcé de nouvelle interdiction de gérer et c'est le plus important".
Déjà condamné en 2009
En 2007, Mickaël Escoubeyrou connaît de gros problèmes de trésorerie. Son compte courant est débiteur d'un million d'euro sur ses sociétés. Deux ans plus tard, en décembre 2009, il est condamné une première fois par le tribunal correctionnel de Narbonne à un an de prison ferme et 30 000 € d'amende pour tromperie sur la marchandise. Il vendait du fromage comme fermier alors qu'il ne l'était pas. Cette condamnation a été suivie d'une autre pour la vente d'Ossau-Iraty qui n'en était pas non plus.
Poursuivi par les banques, il fuit en Espagne. Un mandat d'arrêt est ordonné à son encontre. Il réapparaît en France en 2010 et se présente devant le juge.
Interdit d'exercer
Ses sociétés sont finalement placées en liquidation judiciaire. Mickaël Escoubeyrou est mis en faillite personnelle par le tribunal de commerce. Le "roi du fromage" est frappé d'une interdiction d'exercice pendant douze ans.
La sanction commerciale est revue à la baisse par l'arrêt de la cour d'appel de Montpellier en 2019, qui ramène la durée de l'interdiction à quatre ans. Aujourd'hui, Mickaël Escoubeyrou est libre d'exercer à nouveau : "Ca veut dire que l'on a le droit de faire une erreur", explique Maitre Simon Cohen. "Mickaël Escoubeyrou était jeune au moment des faits".
Volet pénal de l'affaire
Ce vendredi 10 février 2023, c'est le volet pénal de cette même affaire qui a été jugé par le tribunal correctionnel de Narbonne. La condamnation à l'encontre de Mickaël Escoubeyrou à de la prison avec sursis et une amende 20000 euros n'aura pas de conséquences sur son activité professionnelle. Il a reconstruit sa vie à Toulouse et désormais salarié de sa compagne au sein de plusieurs entreprises. Il est lui-même libre d'exercer.
Les autres prévenus dans cette affaire ont été relaxés, suivant ainsi les réquisitions du procureur : un ancien directeur financier et un ancien directeur commercial, comparaissaient pour une complicité présumée.