Le Centre national d'études spatiales (CNES) et Airbus Defence and Space (ADS) ont signé un contrat pour la réalisation par ADS du satellite Merlin,
une mission spatiale franco-allemande pour la surveillance du méthane dans l'atmosphère, ont annoncé lundi le CNES et Airbus.
"ADS, numéro deux mondial de l'industrie spatiale, vient de signer avec le CNES (Centre national d'études spatiales) le contrat de réalisation de la plate-forme et de l'intégration de Merlin (MEthane Remote sensing LIdar missioN)", a indiqué Airbus dans un communiqué.
Ce satellite étudiera, "dès 2020, la concentration du méthane, l'un des principaux gaz à effet de serre, dans l'atmosphère terrestre. Merlin est le premier programme satellitaire conduit conjointement par les agences spatiales française (CNES) et allemande (DLR)", a précisé Airbus.
Le méthane est le second gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, après le dioxyde de carbone, et "sa concentration dans l'atmosphère a plus que doublé depuis la période préindustrielle", ajoute le communiqué d'Airbus.
La mission spatiale Merlin est née d'une volonté politique franco-allemande lors de la conférence sur le climat tenue à Copenhague en 2009 de développer ensemble un projet dédié au climat, a indiqué de son côté le CNES.
"Le développement et la validation de la plateforme générique Myriade Évolutions, dont bénéficie Merlin, font l'objet d'un financement du Programme d'Investissements d'Avenir (PIA), pour un montant de 40 millions d'euros, dont l'un des objectifs est d'impliquer des PME (petites et moyennes entreprises) et des ETI (entreprises de taille intermédiaire) françaises", selon le CNES.
Le programme Merlin est placé sous la maîtrise d'ouvrage du CNES et du DLR, précise Airbus. ADS en France (Toulouse) sera responsable, pour le compte du CNES, du satellite, de sa plateforme et de son intégration avec l'instrument Lidar, qui sera quant à lui conçu et fabriqué par les équipes ADS en Allemagne (Friedrichshafen, Ottobrunn) pour le compte du DLR.
Selon le CNES, "la livraison de la charge utile par le DLR est prévue début 2019, pour un lancement à la fin de cette même année" et "la durée nominale de la mission en orbite est fixée à trois ans".