Après l'affaire Gerlero, c'est le dirigeant d'une société de Clermont-le-Fort (Haute-Garonne) qui a été condamné par la justice à deux ans de prison dont un ferme notamment pour mise en danger d'autrui. Il a fait appel.
Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné fin mai le dirigeant de la société Surin TP, installée à Clermont-le-Fort dans le Lauragais, a deux ans de prison dont un ferme. Philippe Surin, patron de cette PME d'une vingtaine de salariés, a fait appel de ce jugement.
Il lui était reproché un certain nombre de faits en lien avec le traitement de l'amiante, notamment des travaux d'encapsulage et de retrait d'amiante sans certification, l'emploi de travailleurs à une activité comportant des risques d'exposition à l'amiante sans respect des règles de prévention, la mise en danger d'autrui ou encore la gestion irrégulière de déchets.
C'est la deuxième fois qu'un patron de société de la région toulousaine est condamné pour ne pas avoir respecté la loi en matière de traitement de l'amiante. En juin 2014, les deux dirigeants de la société Gerlero avaient été condammnés à 2 ans de prison avec sursis et des fortes amendes notamment pour avoir gérer des dépôts sauvages de déchets amiantés, comme à Saint-Alban (Haute-Garonne).
Mais pour la première fois, c'est une peine de prison ferme qui a donc été prononcée à l'encontre du patron de la société Surin TP.
Le syndicat CGT du secteur construction-bois-ameublement se "félicite de ce jugement", un "point d'appui pour imposer le respect de la législation sanitaire dans le monde du travail et dans le domaine environnemental".