Ils veulent libérer le centre ville de Toulouse du trafic automobile et privilégier d'autres modes de transport. A l'appel de plusieurs associations de piétons et de cyclistes, environ 200 personnes ont manifesté mardi soir autour du Pont Neuf.
Ils ont défilé de la Halle aux Grains à la Patte d'Oie pour dénoncer "Toulouse ville rose, ville thrombose".
Quelques 200 manifestants ont répondu mardi soir dans le centre-ville à l'appel d'une dizaine d'associations (*) de piétons et de cyclistes pour dénoncer un "modèle automobile à bout de souffle".
"Nous sommes en 2019. Les embouteillages paralysent quotidiennement notre agglomération. Les automobiles, camions et motos asphyxient ceux qui font l’effort de pédaler ou de marcher. Ils immobilisent trop souvent les usagers des bus", constatent-t-ils.
Selon eux, "ni l’Etat, ni les collectivités locales n’avancent de solution sérieuse". Ils réclament donc "une primauté aux modes respectueux de la santé de tous et de l’environnement : à pied, à vélo et en transports en commun".
(*) Associations organisatrices : AUTATE, Deux Pieds Deux Roues.
Associations soutenant l’événement : Amis de la Terre, Handi-social, Vélorution, 60 Millions de piétons, Youth for climate, Toulouse 2031, APF France Handicap.
Voir le reportage d'Emmanuel Watt et de Jean-Pierre Duntze :
Les propositions des associations de piétons et de cyclistes
- Le Pont Neuf réservé aux piétons, cyclistes et transports en commun, comme à Bordeaux avec le Pont de Pierre.
- Une augmentation de l’espace piéton et cyclable sur l’axe Est-Ouest : place Esquirol piétonne, zone de rencontre rue de la république, un espace apaisé rue de Metz.
- Un accès à l’hyper-centre réservé aux riverains et exceptions. Le transit auto/moto interdit dans le centre historique.
- Une modernisation du plan de circulation du canal pour mettre un terme à "ce "torrent" de moteurs tournoyant autour de la Halle aux Grains".
- La suppression du terminal de bus du Cours Dillon et un réseau bus plus adapté : moins de bus grand format, plus de navettes légères dans l’hyper-centre.
- Le développement des livraisons à vélo, des vélo-taxi.
- La fin des giratoires 2X3 voies automobiles sur les places Roguet et Saint-Cyprien et leur transformation en espaces apaisés et végétalisé.
- La suppression du trafic de transit pour mettre en valeur l’Hotel d’Assézat (1555), le Musée des Augustins (XIVème siècle), et la Halle aux grains, "joyaux historiques sinistrés par un flux motorisé trop important".
- Une "mobilité propre et respectueuse", avec a prise en considération des personnes à mobilité réduite : "leur parcours est trop souvent jalonné d’obstacles : trottoir encombré, scooters en travers, carrefour problématique, trottoir infranchissable en fauteuil." Voir le détail des propositions