La société de maintenance aéronautique Atlantic Air Industries qui s'est implantée sur la base de Francazal depuis 2012 demande mardi matin son placement en redressement judiciaire par le tribunal de Commerce. Le tribunal rendra sa décision le 11 juin.
Les salariés et les dirigeants de cette entreprise qui la première s'était installée sur le pôle aéronautique de Francazal, sont encore sous le choc.
Le tribunal a pointé les sept millions de passif et devrait prononcer le redressement judiciaire.
Les 95 salariés sont très inquiets et les dirigeants font maintenant feu de tout bois pour trouver un repreneur.
La difficulté, c'est que nombreux sont ceux qui aimeraient reprendre cette entreprise qui était devenue le symbole d'une reconversion industrielle réussie sur Francazal mais aucun ne souhaite endosser les dettes.
Pourquoi ces difficultés ?
De 2012 à 2013, le nombre de salariés est passé de 22 à 95. La croissance était au rendez-vous.
Mais en 2014, un accident financier vient tout remettre en cause : un client qui avait plusieurs avions en maintenance ne paie pas l'ensemble des prestations fournies. C'était un gros client. La perte sèche est importante et l'entreprise plonge.
Autre difficulté : les hangars de Francazal loués par Atlantic Air Industries devaient être rénovés par la société Lavallin qui était chargée d'exploiter Francazal. Mais depuis 2012 aucun travaux n'a été engagé, et c'est à AAI de supporter les charges de consommation d'énergie pour des bâtiments non isolés. Des sommes qui s'ajoutent aux 600 000 euros de location versés annuellement.
Vidéo : le reportage d'Amélie Poisson et Thierry Villéger