Avenir de l'usine d’incinération du Mirail à Toulouse : les habitants peuvent donner leur avis

Avec un incinérateur datant de 1969, l'usine de Toulouse-Mirail est dans le viseur du syndicat mixte Decoset. Pour savoir quoi faire de ce site important pour le traitement des déchets dans la métropole, une concertation publique est lancée.

Quid de l'Usine de Valorisation Énergétique (UVE) de Toulouse-Mirail ? La question est posée, depuis que le syndicat mixte Decoset, son exploitant, a décidé de se pencher sur son sort.

Mais l'objectif de Decoset est de convier l'ensemble des riverains de son territoire d'exploitation à donner leur avis sur l'avenir du site par le biais d'un consultation publique, ouverte du 20 septembre au 15 novembre 2022. Le syndicat exerce sur le territoire de 152 communes pour une population de plus d'un million d'habitants.

L'usine actuelle a ouvert en 1968. Son rôle est d'incinérer les déchets, la chaleur dégagée par cette opération alimente le réseau de la ville. Chaque année, elle valorise ainsi 285.000 tonnes de déchets pour une capacité maximale de 330.000 tonnes. L'énergie dégagée est comprise entre 200 et 250 gigawattheures par an, ce qui peut chauffer l'équivalent de 40.000 logements. 

Trois projets soumis à la population

La population de la métropole toulousaine augmentant, et les enjeux environnementaux devenant plus prégnants dans la société et dans la loi, Decoset doit donc solutionner l'avenir de son usine d'incinération.

De ce fait, trois projets sont soumis à l'ensemble des personnes qui souhaitent donner leur avis, a fortiori les habitants desservis par le syndicat mixte.

  1. La rénovation de l'usine
    La première option proposée est de rénover l'usine existante en deux étapes. En priorité : remettre à neuf l'ancien incinérateur pour janvier 2024. Ensuite, d'autres travaux plus globaux permettront d'améliorer le traitement des fumées et les performances énergétiques de l'usine en intégrant de nouveaux équipements plus modernes. Cette solution engendrerait un coût de 305 millions d'euros et trois à quatre ans de travaux. 

  2. La reconstruction de l'usine
    Plus onéreuse et radicale, la reconstruction au complet de l'usine est aussi envisagée. D'une durée de vie de 40 ans, la nouvelle installation permettra, elle, d'atteindre de meilleurs rendements énergétiques grâce à l'innovation tout en repensant l'organisation des lieux pour en faciliter la maintenance. Ce projet a un coût estimé de 330 millions d'euros et sera livré à l'horizon 2030.
  3.  Maintien de l'usine en l'état
    Certains travaux de rénovation ont été réalisés en 2022. Ils permettent un bon fonctionnement des installations jusqu'en 2032. Dix ans de répit pour trouver un nouveau projet de traitement et de valorisation des déchets toulousains, car la vétusté des équipements forcera, à terme, à la fermeture du site.

Ces trois projets ont été pensés en fonction de leur impact environnemental. Les effets sur la faune et la flore, le bruit, le trafic, l'air ou encore les sols ont fait l'objet d'études.

Plusieurs manières de s'exprimer

Pour que l'ensemble de la population puisse s'exprimer sur l'avenir de l'usine, la concertation propose plusieurs rendez-vous sous la forme de réunions publiques ou lors de rencontres sur les marchés, universités ou autres lieux de vie en société.

Le premier de ces rendez-vous prendra place dans la Salle du Sénéchal à Toulouse le mardi 20 septembre à 18h30. L'ensemble des informations et rendez-vous relatifs à cette consultation est disponible sur le site du projet. Chacun peut poser une question relative aux différentes solutions proposées par ce biais. 

Pour adresser son opinion, il existe plusieurs moyens : 

  • Par courrier à la maitrise d'ouvrage: DECOSET, 2 Rue Jean Giono, 31130 BALMA
  • Par mail à la maitrise d'ouvrage : contact-concertation@decoset.fr
  • Par courrier aux garants de la concertation : CNDP, 244 Bd. Saint-Germain, 75007 PARIS 
  • Par mail aux garants de la concertation : garants.concertation-DECOSET@garant-cndp.fr

La Commission Nationale du Débat Publique (CNDP) supervise cette consultation. La CNDP est représentée par deux garants tout au long de la consultation.

"Dans le mois qui suit la fin de la concertation, un bilan sera dressé des résultats obtenus. Le promoteur du projet retenu sera dans l'obligation de prendre en compte des revendications exprimées par le public dans son projet final" précise Renaud Dupuy, l'un des garants de la CNDP.

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