Après la décision de la ville de Toulouse de retirer les primes aux vacataires, la CGT et SUD appelle à la grève ce vendredi. Un mouvement qui aura des répercussions notamment dans les cantines scolaires et les centres de loisirs des écoles.
Le personnel de la mairie de Toulouse est appelé à la grève par les syndicats CGT et SUD, ce vendredi 26 septembre, jour de conseil municipal, pour protester contre plusieurs mesures prises par la nouvelle municipalité, notamment la disparition du régime indemnitaire (RI) pour les contractuels (non-titulaires) qui impute leur rémunération de près d'un tiers pour certaines catégories. Une manifestation est prévue à 9h30 devant le Capitole.
Selon la CGT et SUD de la mairie de Toulouse, interrogée par France 3 Midi-Pyrénées, les traitements des contractuels de la ville de Toulouse vont baisser de :
- 2900 euros par an pour un personnel de la catégorie C
- 6030 euros par an pour la catégorie B
- 7300 euros par an pour la catégorie A. Dans cette dernière catégorie, cela équivaut à une perte de 620 euros par mois pour un salaire qui tourne autour de 2000 euros net mensuels, soit près d'un tiers de perte de revenus.
Pour Henri de Lagoutine, le conseiller municipal délégué au personnel territoriale, c'est surtout par souci d'économie (environ 800.000 euros par an) que cette mesure, irrévocable selon lui, a été votée : "Cette économie nous permet de ne pas porter atteinte aux salaires des permanents". "Certes, poursuit-il, c'est une harmonisation par le bas, mais il y avait des différences de traitement car cette prime ne concernait que certains personnels non-permanents. Et puis les contractuels n'ont pas vocation à rester dans la collectivité au-delà de 12 mois".
Plusieurs centaines de vacataires du Capitole sont ainsi concernés, "principalement des précaires qui sont particulièrement touchés" insiste-t-on à la CGT des territoriaux.
La CGT a donc déposé un préavis de grève à la mairie ce vendredi. Les cantines scolaires, les centres de loisirs des écoles (CLAE) seront les plus impactés par ce mouvement. Le syndicat souligne que d'autres décisions prises par l'équipe de Jean-Luc Moudenc font partie des revendications de ce préavis :
- la suppression de la prime de transports de 37 euros pour les agents qui utilisent leur véhicule personnel pour des déplacements professionnels (800 agents seraient concernés selon la CGT)
- la poursuite de la diminution de deux tiers des emplois saisonniers (principalement des renforts durant les vacances scolaires)
- et enfin l'instauration d'un remplacement pour trois départs à la retraite.