Le site mémorial du Camp des Milles part à la rencontre des citoyens avec un "bus d'alerte républicaine et démocratique". Il stationnera à
à Toulouse ce mercredi 12 avril Quai de Tounis (à partir de 13h).
Le Site-mémorial du Camp des Milles (Aix-en-Provence) poursuit ses actions citoyennes afin de renforcer la vigilance et la responsabilité de chacun face aux extrémismes identitaires, religieux, nationalistes et politiques, qui ont mené au pire dans l’histoire et qui peuvent reproduire leurs effets. Pour faire connaître largement les éléments pédagogiques présentés au Camp des Milles, c’est un « Bus d'Alerte Républicaine et Démocratique » qui va à la rencontre des citoyens.
Le but de ce long parcours à travers la France est d’une part, "de partager les leçons de vigilance de l'Histoire et promouvoir les valeurs de la République face aux intolérances mortifères", et d’autre part, "d’inviter les citoyens dans leur ensemble à participer à la vie démocratique", car celle-ci a besoin de leur engagement pour vivre et se défendre.
Cette action d’envergure prolonge celles menées au quotidien au Site mémorial et qui touchent tout type de public.
Dans le bus...
Un dispositif multimédia présente dans le bus un film-documentaire original intitulé « Que ferais-je demain si... ? ». Présentant les mécanismes individuels, collectifs et institutionnels qui, à partir du terreau des intolérances, peuvent conduire au pire, il souligne également les résistances toujours possibles à chaque étape du processus.Un « Petit Manuel de survie démocratique » résumant les acquis de la recherche menée au camp des Milles sur le même sujet sera aussi distribué au public.
Le camp des Milles
Le Camp des Milles était un camp d'internement et de déportation français, ouvert en septembre 1939, dans une usine désaffectée, une tuilerie, au hameau des Milles sur le territoire de la commune d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).Entre 1939 et 1942, il a connu l'internement d’étrangers et d’antifascistes de 38 nationalités pour devenir finalement une antichambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs en août et septembre 1942 dans le cadre de la Shoah. Il est le seul grand camp français d'internement et de déportation encore intact et il devient accessible au public avec l'ouverture d'un Site-Mémorial sur les lieux mêmes à l'été 2012.