Le camping a depuis quelques années le vent en poupe mais connaissez-vous les campings participatifs ou collaboratifs ? Des tarifs imbattables, moyennant quelques heures de bénévolat pour faire fonctionner la structure. Il en existe 90 en France dont 4 en ex-Midi-Pyrénées. Exemple à Saint-Mamet, en Haute-Garonne.
Ils sont nés ans la foulée des congés payés. En 1937, un Gersois et un Haut-Garonnais ont l'idée d'un camping associatif. À Saint-Mamet, près de Luchon, ils testent puis acquièrent un terrain. Le premier camping participatif est né. Baptisé GCU pour Groupement des Campeurs Universitaires, le principe en est d'abord réservé aux enseignants. Avant de s'ouvrir au grand public. On compte 90 campings participatifs en France, dont 4 en ex-Midi-Pyrénées.
C'est quoi, un camping participatif ?
Mais quel est donc le principe de ces campings pas comme les autres ? L'autogestion basée sur le bénévolat. Plus clairement, chaque vacancier donne quelques heures de son temps une fois par semaine et peut ainsi bénéficier de tarifs plus avantageux.
À Saint-Mamet, par exemple, le camping historique ne compte ni piscine, ni restaurant, ni personnel. À tour de rôle, les résidents y assurent l'accueil, le ménage... "On s'organise", explique Isabelle, vacancière. "On sait que tel jour à telle heure, on a un petit créneau d'une heure à consacrer au camping. En général, ça se termine autour d'une discussion, d'un apéritif. C'est très convivial en fait, pas du tout une corvée".
"Ici, il y a de l'entraide, le côté autogestion du camp, c'est intéressant", renchérit Damien. "Il y a un trésorier, un responsable, des hommes de jour. Chacun est responsabilisé au bon fonctionnement du camping. Chacun fait attention aux autres aussi".
Des tarifs avantageux
20 à 30 % moins chers que les campings traditionnels, les camps participatifs sont ouverts à tous depuis 2015. Moyennant une adhésion et une cotisation annuelle de 28 euros par adulte de plus de 26 ans, 10 euros entre 18 et 26 ans et 5 euros pour les moins de 18 ans. Un adhérent a également la possibilité d'inviter un ou deux non-adhérent(s) sur son emplacement.
Mais plus qu'une politique tarifaire, il est ici question d'art de vivre. "La finalité n'est pas de faire de l'argent", explique Jean-Pierre André, délégué du terrain de Saint-Mamet. "La finalité, c'est surtout un bien-être, une convivialité, être proche de la nature et partager des choses".