Christine Gennaro-Saint, largement élue nouvelle présidente des Républicains en Haute-Garonne

La présidente par intérim des Républicains en Haute-Garonne, Christine Gennaro-Saint, a été élu par les militants à la tête du parti. Elle s'impose face à un proche du maire de Toulouse, Bertrand Serp.

Les 1928 militants à jour de cotisation se sont exprimés. A l'issu d'un vote internet organisé les 26 et 27 novembre derniers, ils ont élu à la présidence des Républicains de la Haute-Garonne, Christine Gennaro-Saint.

Depuis décembre 2022, la "nouvelle" élue exercait un intérim à la tête du parti. Un intérim provoqué par le ralliement de l'ancienne présidente, Laurence Arribagé, au mouvement d'Edouard Philippe, Horizons. Christine Gennaro-Saint a obtenu 62,30% des votes c'est-à-dire 995 voix. 

Elle avait en face d'elle un concurrent, Bertrand Serp qui a receuilli 37,62% des suffrages exprimés. 

Un vote Toulouse contre les campagnes ? 

Comme le souligne un militant, " je ne sais pas si Bertrand avait le soutien formel ou tacite de Jean-Luc Moudenc (ndlr maire de Toulouse et ancien président de LR). Mais il representait la ligne de la municipalité. C'est un élu toulousain et il l'a probablement payé car dans les zones rurales, les militants sont plus "droite pure" alors que Toulouse et Moudenc incarnent une droite macron-compatible ou plus modérée".

Ce point de vue mériterait d'être confirmé par une analyse des résultats circonscriptions par circonscriptions. Mais une chose est certaine. Christine Gennaro-Saint revendique le parrainage d'Eric Ciotti et Laurent Wauquiez. Ce n'est pas la fibre incarnée par Laurence Arribagé et, avant elle, Jean-Luc Moudenc à la tête des Républicains 31. 

Une conseillère d'opposition

La nouvelle présidente des Républicains marque donc une certaine rupture idéologique ou du moins partisane avec ses prédecesseurs. Un ancien cadre du parti, voit une autre différence.

"Christine est conseillère municipale d'opposition à l'Union. C'est la première fois que le parti n'a pas à sa présidence un élu avec un vrai mandat. Laurence (Arribagé) était adjointe à la mairie de Toulouse, sans parler bien sur de Jean-Luc (Moudenc) ou, à l'époque de l'UMP de Douste-Blazy ou d'un Dominique Baudis".