Inauguré dimanche, le club de bras de fer de Toulouse a tenu son premier entraînement lundi. Le Toulousain Aymeric Pradines, champion de France et numéro 3 mondial, est parrain du club.
Eliott Audry est attentif, les yeux presque brillants. Depuis deux ans, il regarde des matchs de bras de fer sur Internet. Ce lundi, à Toulouse, il participe au premier entraînement du club toulousain de la discipline, inauguré dimanche. Parrain du club, le Toulousain Aymeric Pradines est surtout champion de France de bras de fer et numéro 3 mondial. Il contribue à l’entraînement des adhérents.
"C’est une vraie discipline sportive, explique Aymeric Pradines. Il faut s’échauffer et s’entraîner pendant plusieurs années pour arriver à un bon niveau." Le bras de fer c’est aussi de la stratégie : savoir utiliser les points faibles de son adversaires et jouer avec le placement de son corps et son poids. "C’est pas celui de soirée !", réagit un jeune homme après s’y être essayé.
Un club monté en trois mois
L’idée de créer ce club à Toulouse, le premier dans la région, vient d’abord d’une rencontre. Celle de Pauline Castillo, présidente, et Thibaut Lely, secrétaire. "Quand on s’est rencontré, on a fait un bras de fer pour rigoler, explique Pauline Castillo. Thibaut m’a alors dit que j’avais de la force dans mon bras." Le temps passe jusqu'à ce que le couple se retrouve au restaurant avec Aymeric Pradines, alors un ami. Ils discutent alors de créer un club à Toulouse… Et en trois mois, l’idée devient concrète.
Une idée qui plaît de suite à Bastien Cervelli, 23 ans. Originaire d’Albi, il a fait une heure de route pour venir s’entraîner à Toulouse. "J’ai toujours aimé le bras de fer, explique-t-il. J’en fait depuis que je suis jeune avec des potes, mais jamais comme ça." Aymeric Pradines voit en lui un potentiel comme jamais il en a vu. Le jeune homme, semi-professionnel au rugby, rêve déjà de faire des compétitions. Y rencontrera-t-il celui qui est aujourd’hui son entraîneur ? "Je lui ferai même la bise quand son bras sera ici", sourit-il, en montrant du doigt le plateau de la table.
Le bras de fer sportif est arrivé en France dans les années 1990, boosté par la classique scène du film américain Over the top avec Sylvester Stallone. Derek, crâne chauve et barbe rousse, en était alors un amateur. "J’ai même fait plusieurs compétitions", confie-t-il. Il avait alors dû s’arrêter à cause de problèmes de santé. C’est donc un retour aux sources lorsqu’il fait un match face à Aymeric Pradines ce lundi. "C’est difficile, sourit-il. Ca fatigue ! Et c’est beaucoup de techniques." "On ne s’attend pas à que ce soit aussi technique", sourit, essoufflé, Damien Lanau, après son affrontement.
Technique. C’est la vision que veut faire passer le club toulousain. "Le bras de fer a une image très masculine, regrette Pauline Castillo. Les gens pensent souvent que ce sont de gros bourrins qui en font et que seule la force compte. C’est faux." Avec bientôt 4 femmes adhérentes, le club de Toulouse sera celui qui comptera le plus de femmes en France. C’est déjà le premier avec une femme à sa tête. Prochaine étape : organiser des compétitions dans la ville rose.
Les entraînements du Toulouse Armwestrling Club ont lieu deux fois par semaine, les lundis et les vendredis, à partir de 20 h. Ils se déroulent au Crossfit Minimes, rue Marc Miguet.