Le DAL, l’association Droit Aux Logements poursuit ses actions pendant le confinement. L'association demande au gouvernement de suspendre provisoirement les factures des personnes mal logées.
Ils sont quatre à vivre dans 1'appartement de 20 m2. Les parents et leurs deux enfants vivent les uns sur les autres. Ils sont confinés ici depuis un mois. En guise de chambre à coucher, une alcôve. Pour Abdelkader Marghni, la situation est désespérante :
« Ma femme et moi ça va, mais les filles ont besoin d’espace pour jouer. On est bloqué comme dans une prison. Il y a un four et un sèche-linge devant les fenêtres. »
Ce père de famille gagne à peine le SMIC comme agent de nettoyage. Sa demande de logement social n’est pourtant pas considérée comme prioritaire. C’est pour des enfants et des adultes comme eux que le DAL se mobilise comme l'explique Nina Condesso Porte-Parole du DAL 31 :
"La priorité c’est que le gouvernement suspende les loyers, les factures d’eau et d’électricité de façon provisoire, pour donner un peu d’air à ces familles. Ça se fait déjà en Allemagne, en Espagne et au Portugal".
Pour les sans-abri, le DAL demande la réquisition de logements vides. Mais le Conseil d’Etat a refusé cette option. Résultat : un grand nombre sont encore dehors, dans la rue ou dans des gymnases. Celui de la Reynerie à Toulouse vient d’être fermé car une quinzaine de personnes y ont été testées positives au coronavirus. La promiscuité a manifestement favorisé la contamination.
du bruit au balcon!
Pour se faire entendre, Le DAL propose l'opération "Faites Du Bruit Pour La Suspension Des Loyers et Personne à la Rue !" une opération lancée chaque samedi à 18h00 depuis son balcon. Le but, afficher son soutien au DAL et son moratoire pour les loyers et la réquisition de logements.
Le reportage de Christine Ravier et Xavier Marchand