Le ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer, l'a dit et redit la semaine dernière, il ne s'agit pas de "vacances", la continuité des cours sera assurée, a-t-il promis. Seulement, dans les faits, comment cela se passe-t-il ? Récits.
Peu d'instruction ce lundi matin
La matinée de ce premier jour de confinement scolaire est déjà bien entamée et les informations destinées aux élèves et à leurs parents se font au compte-goutte. Les directives sont censées parvenir aux familles via l'ENT (environnement numérique de travail) mais pour le moment, soit le site est inaccessible (trop de connexions), soit les équipes pédagogiques (certaines se réunissent ce lundi matin) n'ont pas eu le temps encore de les finaliser. C'est notamment le cas dans les collèges et les lycées.
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Au cas par cas
Certaines écoles pourtant avaient anticipé la fermeture. C'est le cas dans cette commune du nord ouest de Toulouse où la direction de l'école primaire avait demandé dès mercredi toutes les adresses mail des parents. "La maîtresse de mon fils a ouvert une page dédiée sur un site", explique Stéphanie, "elle a envoyé ce matin un message aux élèves pour leur expliquer comment les choses allaient se passer. Et ils ont des leçons et des devoirs à faire, qui seront corrigés dès le lendemain. Elle nous a aussi fait parvenir des dictées à leur faire faire. Et a souligné le point positif de tout ça : l'autonomie des élèves. Ce matin, on s'est mis au travail. Le côté nouveau est un moteur mais je ne sais pas combien de temps ça peut durer".
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Le désarroi des parents
Pour la plupart des parents, c'est une grande inconnue. Pour ceux qui sont à la maison, soit en arrêt soit en télétravail, c'est l'attente de consignes. Ceux qui le peuvent mettent en place des révisions en attendant mais pour ceux qui travaillent, c'est difficile de laisser seul à la maison un collégien, par exemple. "Je ne sais pas quoi lui dire", dit Corinne, mère d'un élève de 4ème dans le Tarn, "il est assez autonome mais pour le moment, il n'a pas de quoi s'alimenter".Les questions des enfants
Et puis, il faut aussi faire face à l'inquiétude des enfants. Et elle n'est pas négligeable. La situation est exceptionnelle pour tout le monde mais le besoin "social" des enfants est très fort et la durée indéterminée de la fermeture des établissements scolaires est pour eux anxiogène. "Ils ne cessent de me demander si c'est déjà arrivé, ce qui va se passer, on voit bien qu'ils sont inquiets", explique Christophe, père d'un écolier, d'un collégien et d'un lycéen à Toulouse. "Et je n'ai pas les réponses, c'est ça, le plus difficile, je trouve".
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