Covid : ce qu'il faut savoir sur le mouvement antivax, le "convoi de la liberté", qui doit passer par Toulouse

Depuis plusieurs jours, des militants anti pass sanitaire et antivax organisent des convois routiers pour rejoindre et bloquer Paris, le 11 février. L'un de ces convois passera le 10 février à Toulouse (Haute-Garonne), en provenance de toute l'Occitanie.

La France a eu ses Gilets jaunes, aura-t-elle ses convois de la liberté ? Le mouvement de colère né chez les chauffeurs routiers canadiens contre le pass vaccinal tente de s'implanter dans l'Hexagone. Depuis la mi-janvier, des groupes s'organisent sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Telegram. L'objectif est de rouler sur Paris, le 11 février, en passant par les principales villes de province, dont l'Occitanie, et de paralyser la capitale.

  • Le "Freedom Convoy" canadien

L'idée de ces "convois de la liberté" est née, au cours du mois de janvier 2022, de la Colombie-Britannique, sur la côte Pacifique du Canada. Opposés à la mise en place d’une réglementation les obligeant à présenter une preuve de vaccination à la frontière américano-canadienne, lors de leur retour des Etats-Unis, des routiers se sont lancés sur les routes pour rejoindre la capitale Ottawa. Au fur et à mesure de son avancée, le mouvement s'est élargi avec la participation de Canadiens dénonçant les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement. La mobilisation a bénéficié du soutien populaire d'une partie du pays. Plus de six millions d'euros ont ainsi été récoltés par une collecte lancée pour couvrir les frais de carburant, la nourriture et le logement des camionneurs.

  • Bloquer Paris et Bruxelles

L'initiative fait des émules parmi les opposants français au pass sanitaire devenu pass vaccinal. Plusieurs pages et groupes Facebook se sont créés depuis fin janvier afin de fédérer en France. Au lundi 7 février, le groupe "Le convoi de la liberté" compte ainsi 251 000 abonnés et appelle les citoyens à se mobiliser partout en France et en Europe. L'objectif annoncé est de se rassembler à Paris le 11 février, puis à Bruxelles trois jours plus tard. Plusieurs autres pays européen comme la Finlande ont rejoint le mouvement.

  • Le mot d'ordre :  "récupérer leur liberté"

Le mot d'ordre de ce mouvement reprend celui de la mobilisation canadienne ou des discours répétés dans les cortèges anti pass défilant chaque samedi, partout en France. Ces antivax veulent "récupérer leur liberté" et "leurs droits fondamentaux" et avoir accès de façon "inconditionnelle aux soins, à l'éducation, à la culture".

"LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ Stop au sacrifice des enfants et de la jeunesse, cessons la maltraitance subie quotidiennement ! Le Canada nous a ouvert la voie, la convergence Européenne pour nos enfants, c'est maintenant ! L’urgence est démocratique, sociale, écologique, l’accès aux soins pour toutes et tous et non-sécuritaire."

  • Rassemblement à Toulouse le 10 février

5 trajets, différenciés par des couleurs s’élanceront à partir du 9 février de tous les coins de France. Celui concernant l’Occitanie, le trajet vert, doit s’élancer de Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour rejoindre le lendemain Toulouse (Haute-Garonne), Cahors (Lot), Orléans (Loire) pour arriver le 11 février à Paris. Des points de rassemblements sont également annoncés à Foix (Ariège), Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour converger à Toulouse le 10 février à 10 heures au rond-point de Sesquières pour un départ deux heures plus tard, direction Montauban (Tarn-et-Garonne) via la D820. 

"Nous emprunterons les axes de circulation secondaire à une vitesse de conduite entre 50 et 80 km/h" précise les organisateurs qui appellent les participants à rester "pacifiques indépendamment des obstacles rencontrés.Via notamment les fils de discussions de Telegram, "le convoi de la liberté" prépare des points repas et des lieux d’hébergement à chaque point de passage. Reste une question : à quelle hauteur se situera cette mobilisation.

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