Michel Mommayou a perdu sa fille dans le crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009. Les juges d'instruction chargés de l'enquête ont ordonné un non-lieu général pour le constructeur Airbus et la compagnie Air France. Entre sidération et colère, Michel Mommayou ne comprend pas ce qui lui arrive.
Michel Mommayou habite dans le Tarn-et_Garonne. Il était au volant de sa voiture ce jeudi matin quand il a appris la nouvelle.
Dix ans qu'il se bat entre procédures, réunions et convocations au tribunal.
Aujourd'hui l'annonce de l'ordonnance de non-lieu a été reçue comme un coup de massue.
"Le ciel m'est tombé sur la tête. Je m'attendais à tout depuis dix ans.
J'étais déjà très étonné qu'Airbus ne soit pas renvoyé au procès...
Aujoud'hui je me dis, on est dans quel pays ? qu'est-ce que c'est que ce juge ?"
En juin 2009, sa fille Virginie était partie en vacances 15 jours au Brésil avec une amie hôtesse à Air France. Je me rappelle le mail d'elle qui disait " Papa j'ai fait l' aterrissage à Rio dans le cockpit avec le pilote c'était super". C'est le dernier mail que j'ai eu d'elle.
Sa fille est toujours avec lui, présente dans ses pensées. Le portrait de virginie est posé sur le bureau.
A ce non-lieu il répond :
"Je le prends comme une injure par rapport à ma fille. Si elle était là elle ne comprendrait pas. On l'a tuée par imprudence... et on a tué 228 personnes et emmené dans le crash 228 familles"
Pour Michel Mommayou, cette décision est une justice. Un énorme gâchis.
On fera appel dit-il, je serai toujours aussi combatif.