Le lendemain même de l'annonce par la compagnie Air France de mettre fin, le 30 juin prochain, aux vols de l'Airbus A380, le plus gros avion du monde a été la star incontestée de la réouverture, ce jeudi 21 mai, du musée Aeroscopia à Toulouse.
On appelle cela "les hasards du calendrier".
En l'occurence on pourrait plutôt parler de "malheureux concours de circonstances" : le lendemain même de l'annonce par la compagnie Air France de mettre fin le 30 juin prochain aux vols de l'Airbus A380, le plus gros avion du monde a été la star incontestée de la réouverture, ce jeudi 21 mai, du musée Aeroscopia à Toulouse.
Le "géant des airs" était attendu depuis plus de 3 ans par les responsables du site : cet exemplaire avait été ouvert au public une seule journée, le samedi 14 mars dernier, juste avant la décision de mettre en oeuvre le confinement.
Dès lors les choses ont bien changé : pour pouvoir rouvrir, Aeroscopia a dû réduire sa capacité d'accueil à 450 visiteurs simultanément, contre 1500 il y a deux mois.
Heureux d’accueillir à nouveau nos visiteurs ?? https://t.co/59Jg9q1AY2
— Musée aeroscopia (@aero_scopia) May 21, 2020
De plus, un sens de visite imposé, a été mis en place en même temps que toutes les mesures barrières, désormais connues et respectées par tout le monde.
Cela n'empêche pas que 95 % du musée soit ouvert à la visite, mais c'est bien le "super jumbo" qui a volé la vedette, y compris à "Concorde".
explique Guillaume Manet, le directeur du musée Aeroscopia.Ce n'est pas l'avion le plus long, mais c'est bien le plus haut et celui qui a la plus grande envergure au monde. Le modèle exposé est aménagé en avion d'essais en vol au niveau du pont principal, et la cabine sur le pont supérieur est en configuration commerciale
La possibilité de le découvrir était très attendue par les visiteurs. Ses dimensions leur ont fait la plus forte impression :
commente une jeune femme qui a pu monter à bord pour la première fois.le design, la grandeur, c'est impressionnant : on se sent tout petit quand on est à côté de lui
Parmi les visiteurs un certain nombre de salariés d'Aibus ou de ses sous-traitants, dont certains ont même assisté à sa fabrication :
raconte un des anciens employés du constructeur aéronautique.c'est dommage qu'il disparaisse parce que c'est un bel avion. Je n'ai eu qu'une seule fois l'occasion de voler à son bord : pour moi c'est comme un petit adieu
L'A380 est un tel phénomène de l'Histoire de l'aviation qu'il trône déjà dans un musée alors que sa carrière n'est pas terminée.