Le maire ( ex LR) de Luchon démissionne afin de provoquer de nouvelles élections. Cette décision intervient après des semaines de crise et des divisions internes à la majorité municipale. Eric Azémar a déjà composé sa liste. Elle sera dévoilée prochainement.
Le vote du budget a été fatal à la majorité municipale. Il a mis au jour les tensions internes. Pour sortir de la crise, le maire de Luchon et plusieurs élus ont décidé de démissionner.
Un éclatement de la majorité municipale
Le 14 avril dernier, Eric Azémar est mis en minorité lors de l'exercice budgétaire. Une semaine plus tard, le budget est adopté mais la séance du conseil municipal est houleuse. Les tensions internes éclatent au grand jour. En désaccord avec les orientations budgétaires du maire, le 1er adjoint, Gilles Toniolo, démissionne. Cette division de la majorité conduit à un véritable blocage. En démissionnant avec plusieurs de ses élus, le maire de la cité thermale provoque une élection afin de rebondir avec une nouvelle équipe.
Partir pour mieux revenir
En rendant son mandat, le maire de Luchon ne souhaite pas quitter l'hôtel de ville. Au contraire. La démission d'Eric Azémar et de plusieurs de ses élus conduit à de nouvelles élections. Le but de la manoeuvre est de revenir aux manettes avec une nouvelle équipe.
Eric Azémar veut "donner la parole aux Luchonnais car il y a un problème de fonctionnement important et c'est aux Luchonnais de remettre les choses à plat". Le maire sortant est candidat à sa propre succession et il présentera "dès que possible" ses colistiers. Bien évidemment, il y aura de "nouveaux visages". Un proche du maire sortant déclare qu'il y aura "un important renouvellement".
Eric Azémar espère que les urnes vont lui donner "une équipe soudée". Et il relativise la surprise que constitue sa démission. " Ce n'est pas un cas unique et fréquemment dès qu'il y a des divisions internes, on fait appel aux électeurs et ce sont eux qui tranchent" souligne le maire dont le 1er mandat remonte aux municipales de 2020.
Un proche d'Eric Azémar précise : "Il n'avait pas le choix. C'était un coup d'état du 1er adjoint et le vote du budget était un prétexte".
Le préfet reste le "maitre des horloges". C'est lui qui décidera de la date des élections. Elles pourraient se tenir sur une période qui s'étalle de juin à septembre.
En attendant la décision préfectorale, trois ans après les dernieres muncipales, Luchon entre de nouveau en campagne électorale.