C'est l'inquiétude pour les salariés des laboratoires Boiron, depuis l'annonce du déremboursement total des médicaments homéopathiques en 2021. A Toulouse, la succursale du leader mondial du secteur emploie 45 personnes. Inquiètes pour leur avenir, elles demandent un délai.
Bien sûr, étant donnés le contexte et la violence des attaques contre l'homéopathie ces 18 derniers mois, ils s'attendaient à un déremboursement progressif. Mais l'onde de choc n'en a pas moins été forte pour les salariés des laboratoires Boiron, mardi 9 juillet 2019, lorsque la ministre de la santé Agnès Buzyn a tranché en faveur d'un déremboursement total des produits homéopathiques en 2021.
A Toulouse, la succursale du leader mondial des médicaments homéopathiques, créée en 1968, emploie 45 personnes. Qui élaborent des préparations sur mesure (environ 1 000 par jour) et préparent quelques 30 000 commandes quotidiennes à destination des 920 pharmacies de l'ex-région Midi-Pyrénées.
Depuis la tribune d'une centaine de médecins demandant ce déremboursement il y a 18 mois, et surtout depuis que la haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis négatif sur l'efficacité avérée de l'homéopathie, l'activité du laboratoire toulousain a baissé. Les salariés sont très inquiets pour leur avenir.
La directrice de l'établissement, Anne-Laure Weiner, plaide pour un délai, le temps que les industriels s'organisent, notamment au niveau social. Car même si l'année 2020 est transitoire avec une baisse du taux de remboursement à 15 %, le déremboursement total intervient dans 18 mois...